Par Euronews avec Agences
Publié le
03/06/2025 – 10:19 UTC+2
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L’interpellation a eu lundi dans les Alpes-Maritimes au moment où les trois hommes s’apprêtaient à quitter le pays.
Selon plusieurs médias les suspects sont des ressortissants serbes et pourraient être liés aux jets de peinture, dans la nuit de vendredi à samedi, sur des lieux juifs, à Paris.
Des inconnus avaient aspergé de peinture verte le Mémorial de la Shoah et trois synagogues.
L’enquête est conduite pour « dégradations commises en raison de la religion ».
Les faits laissent entrevoir la possibilité d’une opération de déstabilisation conduite depuis l’étranger.
Deux affaires antérieures et similaires
Deux affaires présentent des similitudes avec les jets de peinture sur le Mémorial de la Shoah et trois synagogues.
En mai 2024, des inconnus ont tagué des « mains rouges » sur le mur des Justes, là encore sur le Mémorial de la Shoah. Les « mains rouges » sont le symbole du lynchage à mort de trois soldats israéliens à Ramallah, en 2000.
La police a interpellé trois Bulgares. Les suspects sont mis en examen et en détention provisoire depuis la fin de l’année dernière.
Les services de sécurité français ont analysé l’affaire des « mains rouges » comme une opération d’ingérence de la part des Russophones.
En novembre 2023, la France avait condamné « l’amplification et la primo-diffusion sur les réseaux sociaux des photos des tags représentant des étoiles de David » à Paris.
Les autorités avaient expulsé un couple de Moldaves pris sur le fait après avoir tagué plusieurs dizaines d’étoiles de David sur des façades d’immeubles.
Le couple assure avoir agi sur commande et contre rémunération. La police met en avant une conversation, sur leur téléphone, en russe, qui atteste cette version.
La découverte des tags, juste après les massacres du 7 octobre et au moment d’une vive résurgence des actes antisémites, avait suscité une vive émotion.
La diplomatie russe a nié toute implication et qualifié de « stupides » et « indignes » les soupçons relayés par la presse.