Le syndicat des professionnels de la location meublée poursuivait la mairie de Marseille devant le tribunal administratif pour protester contre une des mesures prises par Benoît Payan contre les propriétaires d’Airbnb.

La justice a tranché. Saisi par le syndicat des professionnels de la location meublée Marseille Provence, le tribunal administratif de Marseille a refusé ce lundi de suspendre le nouveau règlement qui autorisait un propriétaire d’un bien à changer son usage pour en faire une location de type Airbnb, votée par le conseil de la métropole Aix-Marseille Provence en février 2025.

À la demande du maire de Marseille Benoît Payan, chaque propriétaire d’un bien loué en location meublée de tourisme de courte durée se devait désormais de «compenser», dès le premier bien mis en location, en louant un bien équivalent d’une même surface et dans le même secteur à destination du marché locatif classique. Cette mesure était particulièrement contestée par le syndicat.

Une mesure pour contrer la tension du marché locatif

Dans un communiqué de presse, le tribunal administratif de Marseille estime que «le syndicat ne justifie pas une atteinte grave et immédiate aux intérêts statutaires qu’il défend». De plus, le tribunal estime que cette mesure compensatoire «s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’une politique plus globale du logement sur le territoire de Marseille, dans une zone tendue marquée par la pénurie de logements.» 

D’après le tribunal, cette mesure compensatoire «vise à assurer l’équilibre locatif tendu à l’échelle du territoire», alors que «l’essor des locations meublées de courte durée contribue à créer des tensions sur le parc locatif pérenne», et que cette mesure «n’a pas freiné le développement du secteur des agences de location de meublés de courte durée.»

Après avoir lancé la chasse aux boîtes à clés, enlevées dans les rues à la disqueuse, et annoncé vouloir imposer aux loueurs d’Airbnb d’investir aussi dans le marché locatif classique, le maire de Marseille a récemment annoncé réduire la durée de location maximale de résidences principales à des touristes.