Par

Lisa Rodrigues

Publié le

3 juin 2025 à 11h17

« Le temps n’est pas à la normalisation. » La branche iséroise de La France insoumise (LFI) donne le ton dans un communiqué de presse envoyé lundi 2 juin.

Alors que la guerre entre le Hamas et Israël fait toujours rage, le parti de Jean-Luc Mélenchon demande expressément à la Ville de Grenoble « la fin immédiate du jumelage entre Grenoble et Rehovot », une ville au sud de Tel-Aviv.

« Mettre fin sans délai au jumelage »

Les Insoumis isérois rappellent les appels répétés de la communauté internationale à un « cessez-le-feu immédiat et permanent » et soulignent d’autres demandes « d’arrêt de toute relation avec l’État d’Israël et ses représentants » responsables d’un « génocide » contre le peuple palestinien.

À Grenoble, cette exigence se traduit par une demande claire : mettre fin sans délai au jumelage avec la ville israélienne de Rehovot. […] Pourquoi continuer à entretenir un lien, même « symbolique » pour certains, avec une municipalité qui soutient la puissance occupante qui massacre et prive de ses droits les plus fondamentaux tout un peuple ?

Communiqué de presse de La France Insoumise Isère

Cette demande est d’autant plus légitime pour LFI, que « les municipalités successives de Rehovot ont soutenu la politique de colonisation du gouvernement israélien » dénoncée à de multiples reprises par le parti.

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Pour porter leurs revendications, le parti annonce que « les élus de la France insoumise de la municipalité de Grenoble s’engagent à porter la proposition de dissolution de jumelage Grenoble-Rehovot » au prochain conseil municipal. Il est à noter que LFI est un allié de la majorité du maire écologiste Éric Piolle, au sein du groupe « Grenoble en commun ».

Cette prise de position intervient alors que LFI vient de désigner deux chefs de file pour préparer les municipales à Grenoble, Allan Brunon et Élisa Martin, ex-adjointe d’Éric Piolle dont le nom est citée dans un scandale financier à la mairie.

Une coopération « en sommeil »

La ville de Rehovot est jumelée avec Grenoble depuis 1984. Toutefois, « la coopération institutionnelle est en sommeil depuis 2009« , peut-on lire sur le site de la municipalité. Une décision prise après des déclarations du maire de la ville israélienne contre la solution à deux États et le début de la guerre entre le Hamas et Israël.

« Aujourd’hui, en l’absence d’un cessez-le-feu et de libération des otages, la Ville de Grenoble et le comité de jumelage n’ont pas de projet avec Rehovot », assure la municipalité.

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