Par
Thomas Martin
Publié le
3 juin 2025 à 13h40
Le recteur de la Grande mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz a dénoncé mardi 3 juin, après le meurtre d’un Tunisien dans le Var, les discours « racistes et islamophobes » qui conduisent « à des faits d’une extrême gravité ». « Face à cet acte terroriste, la Grande mosquée de Paris appelle à une prise de conscience urgente et nationale sur le danger des discours xénophobes, racistes et islamophobes », a affirmé M. Hafiz dans un communiqué.
Un crime « d’une violence inqualifiable »
« Il est temps de s’interroger sur les promoteurs de cette haine qui, dans les sphères politiques et médiatiques, sévissent en toute impunité et conduisent à des faits d’une extrême gravité », a-t-il ajouté.
Condamnant un crime « d’une violence inqualifiable », M. Hafiz a estimé que « quelques semaines après l’assassinat d’Aboubakar Cissé dans une mosquée du Gard, une même haine, aveugle et barbare, a frappé une nouvelle fois ».
Le Parquet national antiterroriste saisi
Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s’est saisi lundi de l’enquête sur le meurtre samedi dans le Var de cet homme de nationalité tunisienne. Selon une source proche du dossier, le suspect, qui avait diffusé deux vidéos au contenu raciste, avait comme volonté de « troubler l’ordre public par la terreur ».
Le ministre tunisien de l’Intérieur Khaled Nouri a condamné lundi soir l’assassinat de cet homme né en 1979, et a demandé de protéger ses compatriotes, lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français Bruno Retailleau.
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M. Retailleau devait se rendre à l’ambassade de Tunisie mardi pour rencontrer l’ambassadeur et dire la solidarité de la France envers les Tunisiens après ce crime raciste, selon l’entourage du ministre.
Avec AFP
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