Un hôpital qui accueille les malades du nouveau variant du covid.À l’échelle mondiale, NB.1.8.1 a été détecté dans plus de 22 pays, dont la Chine, l’Australie, les États-Unis et plusieurs pays européens. © Freepik

Depuis plus de quatre ans, le Covid-19 ne cesse de nous surprendre avec ses nombreuses mutations. La dernière en date ? Le variant NB.1.8.1. Découvert pour la première fois début 2025 en Égypte, aux Maldives et en Thaïlande, il appartient à la grande famille Omicron, déjà responsable de plusieurs vagues épidémiques à travers le monde.

Mais NB.1.8.1, ce n’est pas juste une énième lettre dans l’alphabet des variants. Il représente aujourd’hui plus de 10 % des cas séquencés dans le monde, selon les données de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Une progression rapide qui interpelle les experts et justifie une surveillance étroite. “Il y a probablement un début de reprise épidémique, mais dont la taille est incertaine“, analyse le Pr Bruno Lina, directeur du Centre national des virus respiratoires à Lyon.

Le variant NB.1.8.1 : un petit nouveau de la famille Omicron Des cas détectés, mais pas d’alerte généralisée

D’après le Centre national de référence des infections respiratoires, une douzaine de cas de NB.1.8.1 ont été détectés depuis mars 2025 sur le territoire français, principalement à Lyon. Pour le moment, ces cas restent sporadiques et n’indiquent pas une transmission massive.

Cela dit, les autorités sanitaires gardent l’œil ouvert. Avec l’arrivée des beaux jours, les déplacements augmentent, les festivals battent leur plein et les rassemblements se multiplient. Autant d’occasions rêvées pour un virus de circuler plus vite que la rumeur d’un scoop.

Ce que l’on sait (vraiment) sur ce nouveau variant Covid

NB.1.8.1 n’a pas été choisi au hasard dans la loterie virale. Il est issu de la lignée XDV.1.5.1, elle-même descendante du célèbre JN.1. Il présente plusieurs mutations clés sur la protéine Spike (celle qui permet au virus d’entrer dans nos cellules), notamment T22N, F59S, G184S, A435S, V445H et T478I.

Selon l’OMS, ces mutations pourraient renforcer sa capacité à se fixer aux cellules humaines via le récepteur ACE2. Autrement dit, il pourrait être plus transmissible que certains de ses cousins. Et comme si ça ne suffisait pas, il montre aussi des signes d’échappement immunitaire, c’est-à-dire une capacité à contourner (partiellement) la protection apportée par une infection précédente ou par la vaccination.

Covid : comment se protéger face à ce nouveau variant ?  Quels sont les symptômes de NB.1.8.1 ?

Pas besoin de réinventer le dictionnaire médical : les symptômes de NB.1.8.1 ressemblent à ceux des précédents variants Omicron. Parmi eux :

La durée des symptômes reste courte, généralement entre 3 et 5 jours, et aucune forme sévère inhabituelle n’a été signalée jusqu’à présent. Les vaccins actuels continuent à offrir une protection efficace contre les formes graves, selon les experts de l’OMS.

La stratégie de santé publique : surveillance et prévention

Même si NB.1.8.1 ne déclenche pas encore de signal d’alerte maximal, la vigilance reste de mise. L’OMS l’a classé parmi les “variants sous surveillance”, ce qui signifie qu’il présente un potentiel épidémique non négligeable, sans pour autant être une menace immédiate.

En France, cela se traduit par :

  • Un renforcement de la surveillance génomique dans les laboratoires
  • Une campagne de vaccination toujours en cours pour les plus vulnérables
  • Une incitation à maintenir les gestes barrières dans les lieux fermés et très fréquentés

À SAVOIR 

Selon le dernier rapport de l’OMS, le variant NB.1.8.1 présente une mutation rare, A435S, qui pourrait réduire l’efficacité de certains anticorps monoclonaux utilisés en traitement post-infection. Cela signifie que si ce variant venait à devenir dominant, certains traitements actuellement utilisés en milieu hospitalier pourraient perdre en efficacité.

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