Le procès s’est déroulé le 22 avril au tribunal correctionnel de Saint-Étienne. Le prévenu, Alain Tardif, est un naturopathe stéphanois de 62 ans, fondateur de l’Académie européenne des médecines naturelles basée à Saint-Étienne.
Il est également à la tête de l’entreprise Hâpy, spécialisée dans la vente de compléments alimentaires à base de plantes. C’est dans le cadre de cette société qu’un contentieux est né entre lui et un couple de collaborateurs. Les époux le poursuivent en justice pour diffamation, sur la base de mails échangés dans le cadre du Réseau Entreprendre Loire qui accompagne les créations ou reprises d’entreprises dans le département, ce qui était le cas pour Hâpy.
Relaxé pour une partie des faits, condamné pour l’autre
Dans ces courriels, Alain Tardif a accusé en octobre 2024 les deux conjoints de diverses infractions : fausse facture de 30 000 euros pour lui, 10 000 euros de frais de déplacements injustifiés pour elle. Le couple affirme que ces allégations sont fausses, Madame expliquant notamment « ayant travaillé sans salaire pendant deux ans pour développer la société ». Alain Tardif assure de son côté qu’il a simplement « rempli son devoir d’information » envers le Réseau Entreprendre auprès duquel il avait « l’obligation de rendre des comptes sur la gestion de la société ».
A l’audience, le couple avait plaidé l’absence de bonne foi du prévenu pour établir la diffamation. La défense avait mis en exergue le caractère privé des échanges de mails. Le tribunal correctionnel de Saint-Étienne avait mis sa décision en délibéré. Il l’a rendue ce mardi : Alain Tardif est relaxé concernant le mari. Il est en revanche déclaré coupable de diffamation envers l’épouse et condamné à une amende de 3 000 euros.
Nous mentionnons le nom d’un prévenu lorsque l’infraction qui lui est reprochée est en lien direct avec l’exercice de sa profession. La non-divulgation de l’identité entraînerait un risque de confusion avec d’autres personnes. Notre charte éditoriale est consultable sur www.leprogres.fr