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Rédaction Lille

Publié le

3 juin 2025 à 14h40

Dans son autobiographie intitulée « Le second », le maire de Marcq-en-Barœul (Nord) Bernard Gérard retrace quarante années de vie publique – locale et nationale – durant lesquelles il s’est attelé « au service de l’intérêt de la France » en voulant rendre ses lettres de noblesse au vivre ensemble et à la démocratie.

Le maire de Marcq-en-Barœul fait son autobiographie

« Il n’est nul besoin d’être un premier en tout pour servir son pays ou sa commune, il suffit d’abord d’aimer les gens, tout le reste vient naturellement », écrit l’élu, natif de Valenciennes, 71 ans, avocat de formation (droit de la construction, droit du travail), maire depuis 2001 (conseiller municipal dès 1983) et président de l’association des maires du Nord depuis 2023.

Ajoutons la vice-présidence (en charge de la voirie et de l’espace public) de la métropole européenne de Lille (MEL) et le mandat de conseiller régional au titre de Les Républicains (LR), sa famille politique. Bernard Gérard fut aussi député de la 9ème circonscription (2007-2017).

Le travail parlementaire ? Passionnant !

Membre de la commission des affaires économiques, l’élu revient sur des dossiers qu’il eut à traiter, relatifs à la vente à distance, l’e-commerce, le secteur textile (création du centre européen des textiles innovants/Ceti, groupe d’études « Textile et industries de main d’œuvre » qu’il présidera, en 2012). En avril 2015, il remet (avec Marc Goua, député PS) le rapport « Pour un nouveau mode de relation Urssaf/entreprises » avec 44 propositions.

Participant à la codification du télétravail (2008), il déclinera son application avec le micro-hôtel d’entreprises dans sa ville. Mobilisé pour l’activité économique des quartiers en difficulté (Hem, Wattrelos, Hautmont, Marcq et son projet « Cuisine, mode d’emploi »), réunissant chaque année les chefs d’entreprise (3500 environ) de sa commune, le député-maire s’investira pour la construction d’une maison d’accueil spécialisée (MAS « La Gerlotte »), fera évoluer la réglementation des résidences services pour personnes âgées, participera à deux propositions de loi sur l’adoption et l’intérêt de l’enfant, investira le champ du cyberharcèlement dans les collèges et lycées.

De belles rencontres

Afrique du sud, Chine, Vatican, Bernard Gérard salue nombre de personnalités de premier plan, sans parti pris, dont Pierre Mauroy « homme respecté, apprécié, attentif, très présent », la jeunesse à l’œuvre sur les navires de guerre de la Marine nationale (il est capitaine de frégate réserviste), évoque « mauvaises et marquantes rencontres » avec un coup de chapeau au groupe Holder (boulangerie Paul, ndlr) qui fait de sa ville de près de 40 000 habitants « en quelque sorte la capitale mondiale de la levure et du pain ».

Premier ou… second ?

L’intérêt de cet opus au titre intelligent et d’une belle sincérité, à mettre dans les mains de la génération montante, est à chercher dans les quelques pages que l’auteur consacre à celles et ceux qui, leur vie durant, ont été « seconds, alliés, adjoints, alter ego, collaborateurs ou fondés de pouvoir, lieutenants … ». Ce rôle du second dans l’Histoire, il eut à le présenter lors de son concours de la profession d’avocat. Une place qu’il revendique et affectionne « en ce qu’elle m’a permis de vivre une grande aventure humaine aux côtés de femmes et d’hommes exceptionnels ». Et de citer Pascal : « L’homme seul est quelque chose d’imparfait. Il faut qu’il trouve un second pour être heureux ». 

Ph. C

« Le Second » (Bayard Service, 139 p. 18€). Le livre est disponible à la Librairie La Forge, à Marcq-en-Barœul.

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