C‘est ce que révèle un sondage réalisé par l’Ifop pour le compte de la CGT RATP. Sondage, rendu public ce jour, dans lequel 63% des Franciliens interrogés estiment que l’ouverture à la concurrence pour l’exploitation des transports en commun de la région n’améliorera pas la qualité de service. 54% pensent même qu’elle va augmenter les tarifs. Autre tendance notable, 77% des sondés se disent favorables à l’organisation d’un référendum sur le sujet et 68% soutiennent une suspension du processus dans l’attente de ce référendum. On notera également que, selon ce même sondage, 49% des Franciliens ignorent que ce processus d’ouverture à la concurrence est en cours pour l’exploitation du réseau de bus RATP mettant fin au monopole historique de l’opérateur à Paris et en petite couronne.
Pour Céline Malaisé, la présidente du groupe d’opposition de la Gauche Communiste, Écologiste et Citoyenne à la Région, ce sondage livre « un constat sans appel qui contredit tous les arguments des partisans de la privatisation » ou plutôt de l’ouverture à la concurrence puisqu’il s’agit bien là de délégation de service public. Pour l’élue de gauche, « ces résultats confirment l’urgence à informer les usagères et usagers sur le processus en cours et à remettre de la démocratie dans les choix opérés pour le service public des transports ». Elle qui estime qu’Ile-de-France Mobilités, l’autorité organisatrices de transports dans la région, « avance quoiqu’il en coûte, sans aucune étude d’impacts ni remise en cause après l’échec de la mise en concurrence des bus de grande couronne ».
Son groupe demande ainsi à Valérie Pécresse, la présidente (LR) de la Région et d’Ile-de-France Mobilités, et au gouvernement de « réunir les conditions pour la suspension immédiate de la privatisation des transports » et d’organiser un référendum régional sur le sujet. « Un changement de pied est indispensable alors que de nombreuses expériences de privatisation en Europe ont abouti à un fiasco du privé et à un retour de la gestion publique », plaide Céline Malaisé.