- De violents incidents ont éclaté samedi et dimanche soir à Paris après la victoire du PSG.
- Au total, 570 personnes ont été interpellées dans la capitale.
- 4 d’entre elles ont été jugées et condamnées lundi, 58 autres sont déférées ce mardi.
Suivez la couverture complète
Le PSG remporte sa première Ligue des champions
Des magasins pillés, des véhicules incendiés, des barrières et des vélos jetés sur le périphérique, des projectiles lancés en direction des forces de l’ordre. Après la victoire du PSG samedi soir face à l’Inter Milan en Ligue des champions, de très nombreux incidents et violences ont éclaté dans la capitale tout au long du week-end.
Au total, samedi 31 mai au soir et dimanche 1er juin au soir, 570 personnes ont été interpellées dont une cinquantaine de mineurs âgés de 15 ou 16 ans. Et les premières sanctions sont tombées lundi.
De la prison avec sursis
Ainsi, selon les informations transmises ce mardi par le parquet de Paris, quatre personnes ont été condamnées en comparution immédiate à de la prison avec sursis pour « violences sur des forces de l’ordre », en l’espèce des jets de tirs de mortiers.
Ainsi, un homme de 22 ans, né en Seine-Saint-Denis, a été condamné à huit mois de prison avec sursis pour « violences sur policier sans incapacité ». Un autre, âgé de 20 ans et né à Paris, a lui été condamné – pour la même infraction, mais aussi pour détention de produit incendiaire – à trois mois de prison avec sursis, tandis qu’un troisième homme, âgé de 21 ans et né dans les Hauts-de-Seine, poursuivi pour violence sur un gendarme sans incapacité, a écopé de deux mois de prison avec sursis. Tous les trois devront en outre payer 500 euros d’amende chacun.
Un quatrième homme, âgé de 23 ans et né en Tunisie, jugé pour « violences sur un policier sans incapacité », a lui été condamné à huit mois d’emprisonnement avec sursis, et l’obligation d’effectuer un stage de citoyenneté.
58 personnes présentées à la justice ce mardi
Ce mardi, 58 personnes étaient présentées à la justice. Un homme de 24 ans était jugé pour violences sur policier sans incapacité de travail, en l’espèce en lui jetant des pierres tout en ayant le visage dissimulé. Quatre hommes, âgés de 18 à 20 ans, comparaissaient pour le « vol par effraction en réunion » d’un magasin de vêtements.
Par ailleurs, un homme né en mai 2001 devait être jugé pour « rébellion » et « violence sur policier n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail ». Il lui est reproché d’avoir asséné un coup avec sa tête sur le visage de la victime, et de s’être opposé à son interpellation en s’agitant avec véhémence. Un autre prévenu de 19 ans devait répondre de « violences sur policier », à savoir deux coups de poing portés au visage du fonctionnaire, et « détention de produits incendiaires ». Enfin, sept hommes de 20 à 35 ans étaient jugés pour le pillage d’un magasin de deux-roues. D’autres encore doivent comparaître pour des faits plus ou moins similaires.
Des condamnations « plus à la hauteur » pour Darmanin
Alors que le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a estimé que les premières condamnations consécutives à ces violences n’étaient « plus à la hauteur », la porte-parole du parquet de Paris a précisé que chacun de ces quatre cas « fera l’objet d’un réexamen ‘à froid’ pour étudier l’opportunité de faire appel ou non des décisions rendues par le tribunal ».
À la suite des graves incidents d’ordre public et des désordres répétés de ce weekend, une partie des condamnations pour violences, notamment commises à l’encontre forces de l’ordre et pour destructions de biens, ne sont plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays.… — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) June 3, 2025
Selon le parquet, trois autres majeurs ont comparu en procédure de reconnaissance préalable de culpabilité tandis que cinq autres doivent être jugés lors d’une audience ultérieure. « Une ouverture d’information judiciaire est envisagée pour les faits de vol par effraction en réunion commis au préjudice des magasins Foot Locker et Marionnaud », a par ailleurs précisé le parquet.
S’agissant de mineurs, au moins 14 connaîtront des poursuites pénales à Paris, mais des dizaines de cas sont traités par d’autres juridictions.
Sur les 253 gardes à vue gérées par le parquet de Paris, dont 15 mineurs, suite à ces célébrations, 93 ont donné lieu à un classement sans suite. 50 majeurs et 7 mineurs ont été convoqués à des audiences ultérieures, tandis que 15 majeurs et 5 mineurs ont été déférés le 2 juin pour des réponses pénales immédiates. Une dizaine de magistrats ont été mobilisés en renfort pour traiter l’afflux de procédures.
A.S