De guerre lasse, au bout de trois heures de critiques ininterrompues, ce mardi 3 juin, Patrick Mignola a repoussé le micro d’un geste sec et est retourné s’asseoir sur les bancs du Sénat. Envoyé au front à la demande de François Bayrou, le ministre des Relations avec le Parlement n’a pas trouvé les moyens de renverser la vapeur au palais du Luxembourg, quelques jours après un premier rejet en commission de la réforme de la loi PLM sur le mode de scrutin aux municipales à Marseille, Paris et Lyon.
Le double scrutin rejeté
« Le Sénat peut améliorer cette proposition de loi si nous le souhaitons », avait pourtant imploré la sénatrice PS des Bouches-du-Rhône Marie-Arlette Carlotti. Mais l’ensemble des six articles ont été rejetés à une large majorité, sans autre forme de procès. Face à l’opposition du groupe LR et de presque toute la gauche, les sénateurs centristes et macronistes n’ont rien pu y faire.
Adoptée à l’Assemblée nationale le 9 avril grâce aux voix de Renaissance, de LFI et du RN, la réforme mettrait fin au mode de scrutin mis en place en 1982 via la loi « PLM ».