Ce mardi 3 juin, le tribunal judiciaire de Rennes a condamné Mathieu Chauvin à quatre ans de prison dont deux avec sursis probatoire. Ce Rennais a été reconnu coupable du périple délinquant d’une rare intensité auquel les gendarmes ont mis fin la semaine dernière. Devant les juges, le prévenu a reconnu l’intégralité des faits.

Casse à la voiture bélier au Rheu

Mardi 27 mai, vers 21 h, cet homme de 31 ans avait commencé par voler un véhicule Peugeot 308 break dans un garage automobile de Vern-sur-Seiche en blessant un ami du garagiste. Avec le véhicule volé et sans permis, il était parti au Courtepaille de Pacé. Armé d’un couteau, il avait dérobé le tiroir-caisse. Ensuite, le véhicule volé lui avait servi à faire un casse à la voiture bélier dans un bar tabac du Rheu. Les dégâts ont été estimés à près de 30 000 euros.

Sorti de prison en mars, il avait ensuite volé un véhicule Suzuki Splash dans un garage automobile à Bréal-sous-Montfort avant de s’endormir et d’abandonner le véhicule à Saint-Jacques de la Lande. Le lendemain matin vers 8 h 30, il avait de nouveau volé une voiture alors que sa conductrice était sortie quelques instants pour actionner une borne rétractable dans le quartier de la gare de Rennes…

4 mois de plus pour refus d’obtempérer

Géolocalisé le véhicule avait été suivi par les gendarmes mais ce grand consommateur d’héroïne avait refusé d’obtempérer. L’homme avait fini par avoir un accident de voiture non loin de Saint-James. Pour ce refus d’obtempérer, le tribunal ajouté 4 mois de prison à la peine principale. En récidive pour 6 des 8 chefs qui pesaient sur lui, celui dont le casier porte déjà 8 condamnations purgera également un sursis révoqué de six mois prononcé lors d’une précédente condamnation.

« Fuite en avant »

Dans le box des accusés encadrés par des escortes pénitentiaires, l’homme qui est titulaire d’une licence en gestion d’entreprise a reconnu l’intégralité des faits et les a expliqués. Nerveux, il s’est mis en colère quand une avocate des parties civiles a cherché à démontrer qu’au matin du 28 mai il était volontairement passé par la rue Duhamel à Rennes pour attendre qu’un conducteur ou une conductrice quitte son volant quelques instants à la borne rétractable. « Ce n’est pas périple pulsionnel pour se suicider, c’est une fuite en avant et des délits qui se multiplient », a souligné la procureure avant de requérir 4 ans dont deux avec sursis. Stéphanie Peltier, son avocate, a insisté sur le besoin de soigner son addiction à l’héroïne et sur la mauvaise passe qu’il traversait sentimentalement.