Savoir-vivre au Royaume-Uni –

Musique sans écouteurs dans le train: vers des amendes salées en Angleterre

Publié aujourd’hui à 19h16Deux adolescentes assises dans un train utilisent un smartphone, portant des bonnets rayés.

Les libéraux-démocrates britanniques suggèrent d’imposer une amende de 1000 livres à ceux qui écoutent de la musique ou regardent des vidéos sans casque dans les bus et les trains.

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Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio.BotTalkEn bref:

  • Les Libéraux-démocrates britanniques proposent une amende de 1000 livres contre les nuisances sonores.
  • Une enquête révèle que 38% des Britanniques subissent régulièrement ces désagréments.
  • Les femmes se montrent plus réticentes à confronter les personnes créant ces nuisances.
  • Les CFF privilégient une approche amiable pour gérer les perturbations sonores.

Au Royaume-Uni, une proposition pour sanctionner l’usage d’appareils sans écouteurs dans les transports en commun fait débat au parlement et dans la presse. Les libéraux-démocrates britanniques suggèrent d’imposer une amende de 1000 livres (environ 1100 francs suisses) à ceux qui écoutent de la musique ou regardent des vidéos sans casque dans les bus et les trains, relaie «20 minutes».

«Un comportement antisocial»

Cette initiative contre les headphone dodgers (les résistants aux écouteurs) vise à lutter contre ce que le parti considère comme un «comportement antisocial». La porte-parole des libéraux-démocrates qualifie les personnes qui diffusent de la musique à volume élevé dans les transports en commun comme faisant partie «des pires délinquants»: «Il est temps de défendre la majorité silencieuse qui souhaite simplement voyager d’un point A à un point B en paix. Beaucoup trop de gens appréhendent leurs trajets quotidiens en raison du fléau de ces comportements antisociaux.»

Confrontation gênante dans les transports en commun

Une enquête menée par la société de données Savanta auprès de plus de 2000 adultes britanniques pour le compte des libéraux-démocrates a révélé que 38% d’entre eux avaient déjà entendu parler de personnes écoutant de la musique à plein volume, souvent ou parfois. D’après les résultats rapportés par la BBC, 54% des personnes interrogées ne se sentiraient pas à l’aise de demander à quelqu’un de baisser le volume de la musique dans les transports en commun. Ce chiffre était plus élevé chez les femmes (63%) que chez les hommes (46%).

Les femmes semblent particulièrement concernées par ce sentiment d’impuissance face à ces situations. D’après les données rapportées par le quotidien «The Independent», 63% des femmes britanniques affirment qu’elles n’oseraient pas intervenir pour demander à baisser le volume, contre 46% des hommes.

Qu’en est-il en Suisse?

En Suisse, dans les trains CFF, une affiche indique que les voyageurs sont priés «de ne pas importuner les autres voyageurs». Les contrevenants peuvent être exclus du transport et s’exposent à des demandes de réparation, au prélèvement de suppléments et à des poursuites pénales.

Mais les règlements à l’amiable sont encore privilégiés, selon Jean-Philippe Schmid, porte-parole de l’ex-régie fédérale: «Si un voyageur se sent importuné, il peut demander à un contrôleur d’intervenir. En général ça se passe en douceur. On n’a pas trop de souci, même s’il y a aussi ceux qui parlent fort en téléphonant. Nous préférons encore favoriser le vivre-ensemble.»

Affiche informative de sécurité ferroviaire en français et allemand indiquant des règles comme l’interdiction de fumer dans le train et ne pas encombrer les sièges.

En Suisse, dans les trains CFF, les voyageurs sont priés «de ne pas importuner les autres voyageurs». Les contrevenants peuvent être exclus du transport et s’exposent à des demandes de réparation, au prélèvement de suppléments et à des poursuites pénales.

Incivilité et bruit dans les transports en commun

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Vous voulez rester au top de l’info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, directement dans votre boîte e-mail. Pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde.

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Se connecterClaude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d’ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise.

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