HANDOUT / AFP
L’Ukraine a revendiqué une nouvelle attaque contre le pont de Crimée en minant des piliers de l’installation longue de 19 km pour relier la péninsule ukrainienne annexée par Moscou à la Russie.
INTERNATIONAL – Troisième attaque contre ce symbole de l’occupation russe. Le pont de Crimée, qui relie la péninsule annexée par Moscou au territoire russe, a été visé ce mardi 3 juin par une nouvelle attaque ukrainienne, revendiquée par les services de sécurité ukrainiens (SBU). Ce qui est loin d’être une première depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.
C’est même la troisième fois que cette infrastructure − également nommée « pont de Kertch » − est visée par Kiev dans sa guerre avec la Russie. Dans un communiqué, le SBU s’est même félicité de cette opération, qui a consisté à « miner les piliers de cette installation illégale ». « Et aujourd’hui, sans faire de victime civile, le premier engin explosif a été activé à 4 h 44 du matin ! », soit un peu avant 4 heures du matin, heure française.
Les services de sécurité ukrainiens ont également assuré avoir infligé des « dégâts sévères » avec « 1 100 kg de TNT » installés sur « des piliers de soutien sous-marins » de la structure qui, selon le SBU, serait dans un « état d’urgence ». Le SBU a également publié une vidéo, non authentifiée, montrant une explosion sous-marine près d’un pilier du pont, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Mais pour l’heure, l’ampleur réelle des destructions reste incertaine.
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Lire la Vidéo 19 km pour relier la Russie à la Crimée
Seule indication réellement tangible à cette heure, celle concernant la circulation sur le pont, qui a bel et bien été temporairement fermée entre 5 heures et 8 heures du matin ce mardi, comme précisé sur Telegram par le compte officiel du gestionnaire de l’ouvrage. En revanche, ce dernier n’a pas mentionné la raison de cette suspension d’environ trois heures.
S’il n’est pas régulièrement visé, le pont de Crimée est indissociable de l’annexion de cette péninsule ukrainienne en 2014. Il avait été inauguré en 2018 après plusieurs années de travaux pour relier la Crimée à la Russie grâce à un ouvrage de 19 km de long.
Après le début de l’invasion à grande échelle contre l’Ukraine, en février 2022, il avait toutefois été endommagé à deux reprises par des attaques revendiquées par Kiev : en octobre 2022 avec un camion piégé et en juillet 2023 avec des drones navals. Depuis, les autorités russes ont fortement renforcé la surveillance de cette immense structure qui permet notamment d’envoyer des troupes et du matériel militaire en Crimée annexée. Un avantage stratégique non négligeable pour la Russie que Kiev