Dans un millésime 2024 marqué par l’irrégularité, Pessac-Léognan fait office de bon élève à Bordeaux. Voici nos 10 coups de cœur de l’appellation.
Dans un millésime irrégulier et compliqué comme l’a été 2024, plus que jamais, le talent des vignerons compte. Faire exprimer le terroir, sortir des vins malgré tout délicieux : un vrai travail d’orfèvres a été opéré par certaines propriétés. «Nous avons eu une réunion où j’ai dit à Daniel et Florence (Cathiard, le couple propriétaire, NDLR) qu’on risquait de ne rien récolter du tout, se souvient Fabien Teitgen, directeur général de Château Smith Haut Lafitte, et nous avons décidé de rester en bio malgré tout !». Les grands crus classés arrivent en tête de notre classement avec notamment les châteaux Haut-Brion et Smith Haut Lafitte. Les Carmes Haut-Brion, dont le succès et la réputation ne cessent de grandir année après année, n’est pas non plus en reste, alors que la sélection propose également des vins aux tarifs plus sages, à l’image de Château Couhins. Si son prix n’a pas encore été révélé, gageons qu’à l’image de nombreuses propriétés bordelaises, une baisse est à espérer par rapport au 2023, actuellement vendu autour de 20 euros.
Château Haut-Brion : «Le vin affirme une virilité sereine»
Note Le Figaro : 94-97/100
Prix : 336,00 €
Au nez, c’est comme si l’on entrait dans la clairière d’une forêt, respirant à pleins poumons les myrtilles sauvages, le sous-bois, la terre humide et une touche de cèpes. En bouche, le vin affirme une virilité sereine, maître de son expression, orchestrant avec élégance un mariage sophistiqué de fruits noirs, de graphite et de notes rocheuses. La texture est superbe, portée par des tanins granuleux en finale.
Château Les Carmes Haut-Brion : «Comme une élégante robe de satin virevoltant dans une valse»
Pessac-Léognan
Note Le Figaro : 94-97/100
Prix : 84,48 €
Profond et voluptueux, doté d’un fruit sombre et juteux, le nez évoque une confiture mijotant doucement dans la cuisine de grand-mère. Une richesse accueillante, relevée d’un parfum entêtant de fleurs pleinement épanouies, soulignée d’une fraîcheur inattendue de sève et de pomme de pin. Comme une élégante robe de satin virevoltant dans une valse, la matière se déploie en bouche avec grâce et dynamisme. Épanouie, aérienne, puis gagnant en intensité, elle attire tous les regards. La finale, subtilement amère sur le grué de cacao, saline et salivante, incite à y revenir encore et encore. Un style plus fin et élancé que dans d’autres millésimes, avec une acidité vive, mais une profondeur intacte.
Château Haut-Bailly : «Caressant, persistant, charnel»
Pessac-Léognan
Note Le Figaro : 94-96/100
Prix : 80,60 €
Un bouquet ultra séduisant, parfumé, hypnotique, sur des notes de fruits bleus et noirs aux accents fumés, avec une minéralité d’ardoise. En bouche, cette texture inimitable de soie sauvage, propre à Haut-Bailly, enveloppe le palais, quel que soit le millésime. C’est caressant, persistant, charnel. La finale, fine, aérienne, délicatement parfumée, mêle salinité et moka. Un très beau vin.
Château Smith Haut Lafitte : «Subtilement oriental avec une nuance de boîte à épices»
Pessac-Léognan
Note Le Figaro : 93-96/100
Prix : 87,36 €
Sombre et séduisant au nez, mêlant fruits noirs et rouges d’une belle maturité à des fleurs opulentes (rose, iris), avant de glisser vers des accents de graphite. Un bouquet ouvert, rassurant, subtilement oriental avec une nuance de boîte à épices. La bouche est suave, délicate, ravissante : une belle fraîcheur épouse une matière généreuse avec aplomb. Une fois que le somptueux bois neuf aura pleinement fondu dans l’ensemble, ce millésime de Smith délivrera beaucoup de plaisir.
Château La Mission Haut-Brion : «Apaisant, comme le murmure constant d’une fontaine»
Pessac-Léognan
Note Le Figaro : 93-95/100
Prix : 201,60 €
Un nez discret mais charmeur, aromatique, aux accents de prune, de framboise, avec une touche feuillue. La bouche apaise, comme le murmure constant d’une fontaine. Le fruit monte en intensité, tapisse les joues, s’épanouit, puis se retire lentement, avec grâce, vers une finale harmonieuse et sereine.
Domaine de Chevalier : «Vous mène d’une main tendre et accueillante dans son jardin secret»
Pessac-Léognan
Note Le Figaro : 92-94/100
Prix : 44,94 €
Un bouquet resplendissant, qui vous mène d’une main tendre et accueillante dans son jardin secret, où poussent roses, pivoines et tulipes. Puis des arômes d’écorce d’orange amère apportent de la densité, soulignés par un boisé élégant. En bouche, les fleurs ne sont pas loin, accompagnées d’un fruit mûr à point, enrobé d’épices, de moka. Un vin gourmand, léger comme une plume, qui donnera énormément de plaisir sans attendre des années.
Château Couhins : «Le bouquet s’ouvre par vagues successives»
Note Le Figaro : 91-93/100
Prix : Prochainement disponible
Plutôt discret, le bouquet s’ouvre par vagues successives, délivrant des parfums de rose ancienne, de framboise compotée et de violette. L’intensité des tanins veloutés occupe toute la première bouche et enrobe le palais, avant que des notes plus acidulées de confiture de groseille, de cassis et de myrtille ne prennent le relais. La finale garde une belle fraîcheur et de la tendresse.
Château La Mission Haut-Brion – La Chapelle de La Mission Haut-Brion : «Un certain classicisme»
Note Le Figaro : 91-92/100
Prix : 52,80 €
Un nez en retenue, sur un fruit noir limpide, traversé de notes d’ardoise et d’une délicieuse touche fumée de charbon de bois. La bouche, soyeuse et ample, avec du panache, déploie un certain classicisme.
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Château Malartic-Lagravière : «Le vin se révèle fin, élégant, ciselé en bouche»
Note Le Figaro : 91-92/100
Prix : 36,10 €
Le poivre blanc fumé se marie aux fruits rouges mûrs dans un nez gourmand et raffiné, assez chaleureux. Le vin se révèle fin, élégant, ciselé en bouche, avec un fruit délicat et des notes timidement gourmandes sur la finale.
Château Olivier : «Un nuage de fumé traverse le bouquet»
Note Le Figaro : 91-92/100
Prix : 26,00 €
Des parfums raffinés de rose pourpre aux effluves poivrés ouvrent le nez, tandis que la cerise noire apporte sa fraîcheur et son juteux. Un nuage de fumé traverse le bouquet. Très fraîche et lumineuse, caressante, la bouche entraîne dans une balade champêtre à l’aube avec ses parfums tendres de fruits gorgés de rosée, ultra succulents (groseille, cerise Napoléon), avant une finale séveuse, épicée.