Un écran, une caméra, un compte certifié. La transaction est fluide, sans contact, et souvent présentée comme « sécurisée ». Pourtant, ce que certaines vendent sur MYM ressemble, de très près, à ce qu’on appelle ailleurs une passe.
« Il faut dire les mots : ce sont des actes sexuels tarifés. Ce n’est pas du contenu, c’est de la prostitution. » Céline Piques, porte-parole d’Osez le féminisme, ne mâche pas ses mots. « Le numérique change les formes, mais pas la logique. » Dans le sillage de l’ubérisation du sexe, des milliers de jeunes femmes proposent des vidéos pornographiques ou des prestations personnalisées, parfois dans un isolement total, face à des abonnés qui paient pour un orgasme digitalisé.
« Je ne me prostitue pas, j’ai juste un…