Par

Léa Giandomenico

Publié le

10 avr. 2025 à 5h58

On ne vous apprend rien, ce soleil et ce grand ciel bleu, qui durent depuis de nombreux jours (et nous font bien plaisir), ne vont malheureusement pas durer.

Dès ce week-end du 12 avril 2025, les températures vont baisser, et de la pluie va même bien arroser le pays, comme nous l’expliquions dans un précédent article. Des orages vont même s’inviter sur une partie du territoire, ce dimanche 13 avril. Par-dessus le marché, un énième phénomène météo pourrait donc aussi faire son apparition : le verglas d’été

C’est quoi le verglas d’été ? 

D’abord, rappelons que les précipitations et les orages pourront toucher la France à partir du dimanche 13 avril prochain. « Les températures élevées et l’air froid vont provoquer une situation à caractère orageuse », anticipait-on dans un précédent article.

La pluie, qui va toucher le pays dès dimanche, pourrait provoquer du verglas d’été. Un phénomène qui arrive souvent à la période estivale, donc, mais pas que, selon Guillaume Séchet, interrogé par actu.fr à ce sujet. 

« En fait, c’est un phénomène de verglas qui survient lors des premières pluies qui tombent sur un sol sec, après une longue période de sécheresse comme on a connu », explique le météorologue et fondateur du site météo-villes.com. Ce verglas est donc une pellicule de particules laissée par le passage des véhicules sur la route, et qui devient glissante aux premières pluies.

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Concrètement, les polluants atmosphériques (les particules fines notamment) se sont accumulés sur le goudron et avec la pluie, cela fait une mélange polluant / eau, qui peut engendrer du verglas et rendre des routes glissantes dans les zones les plus polluées.

Guillaume Séchet
Météorologue pour météo-villes.fr

Outre les polluants atmosphériques, d’autres éléments qui se sont déposés sur la route, comme un mélange d’huiles, de carburants, de morceaux de pneus ou encore de poussières de garnitures de frein, peuvent faire glisser la chaussée, quand l’eau s’invite, comme nous l’expliquions dans un précédent article. Et transformer la route en patinoire.

« Il faut un certain nombre de jours sans pluie »

Et cela n’intervient pas qu’en été donc, quand il fait très chaud, mais plutôt quand il ne pleut pas pendant longtemps et que les routes ne sont pas nettoyées.

Forcément, pendant l’été, il y a plus de risque, car c’est là que les sols s’assèchent plus, mais on peut aussi en avoir à l’intersaison. D’autant plus en ce moment, avec l’anticycolone que nous connaissons, la pollution atmosphérique est importante.

Guillaume Séchet
Météorologue

« Il faut quand même un certain nombre de jours sans pluie. Et en ce moment, c’est le cas dans certains départements, il n’a pas plu depuis un mois, dans le nord par exemple. Globalement, on a un gros déficit pluviométrique au nord de la Seine », explique le spécialiste.

C’est dans cette zone que le verglas d’été pourrait causer des problèmes sur la route : il convient donc d’être prudent, car ce phénomène engendre régulièrement des accidents

Que faire si la voiture patine ou glisse ?

Plus que jamais, il est impératif de respecter les distances de sécurité. Avant de prendre la route, il est aussi recommandé de vérifier l’état et la pression des pneus, rappelent les forces de l’ordre.

De plus, vous pouvez repérer les périodes et les zones les plus dangereuses. Il est par exemple nécessaire de ralentir dans les virages qui sont favorables aux sorties de route.

« En cas de glissade, si l’arrière de la voiture s’échappe, contre-braquez, lâchez doucement l’accélérateur, freinez progressivement et débrayez. Si l’avant de la voiture s’échappe, il ne faut surtout pas braquer car la voiture doit retrouver une trajectoire droite. Dans ce cas, lâchez l’accélérateur et freinez fort », expliquaient les gendarmes de l’Yonne pour un précédent article.

Attention aux pavés de Paris-Roubaix

Et les voitures ne sont pas les seules concernées : il convient de surveiller les pavés de Parix-Roubaix, la célèbre course cycliste qui rejoint les deux villes, et dont le départ sera donné ce dimanche 13 avril. 

Tous les éléments seront réunis pour que le parcours soit encore plus dangereux que d’habitude.  « C’est au nord de la Seine, c’est sur les pavés, ils sont facilement glissants dans ce type de situation, c’est pire que du goudron. Et ce sera dimanche, premier jour de pluie, ça tombe au mauvais moment, ça pourra engendrer des chutes », grimace le météorologue.

L’épreuve sera donc à surveiller, d’autant plus qu’elle est, d’ordinaire, déjà propice aux grosses chutes.

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