Considéré comme l’un des meilleurs arbitres au tournant des années 1990, retiré des courts depuis un quart de siècle, Bruno Rebeuh, 2.500 matchs dirigés et dix finales à Roland-Garros au palmarès, vient de publier un livre de souvenirs, riche en anecdotes et véritable plaidoyer pour l’arbitrage «à l’ancienne».

Roland-Garros, terre de résistance à l’ère de l’arbitrage 2.0

«J’espère que Roland-Garros résistera et gardera ses juges de lignes (NDLR : c’est le seul tournoi du Grand Chelem a les conserver). Je me suis retrouvé en tant que spectateur sur le central de l’US Open avec ces voix métalliques, pas de juges de ligne et ça m’a rendu triste pour les arbitres qui ne vivront jamais les joies que j’ai connues. Je vois que des joueurs sont contents d’avoir encore les juges de lignes à Roland-Garros. Je n’ai pas eu complètement tort et les choses sont en train un petit peu de bouger, même si elles ont été à mon avis trop vite dans l’autre sens. Quand j’arbitrais il y a 30 ans, à Roland-Garros, il y avait souvent des problèmes et les juges-arbitres tranchaient. Le tennis depuis a fait d’énormes progrès. On ne voit plus de scandale. Mais pour suivre la tendance, on voudrait les remplacer. Les juges de lignes qui montrent la mauvaise trace, cela fait aussi partie du spectacle. Une voix synthétique qui remplace l’annonce du juge de ligne, c’est triste. Quelle…

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Le Figaro

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