Comme un air (et une odeur) de déjà-vu dans le métro marseillais. Depuis une semaine, les détritus s’amoncellent sur le quai du métro, où les poubelles débordent de déchets en tout genre. Si la Régie des transports métropolitains (RTM) décrit « l’état inadmissible de ses installations », les salariés d’Atalian – prestataire en charge du nettoyage des rames et des stations depuis septembre dernier – affirment « ne pas être en grève » et se disent simplement « confrontés à un manque chronique d’effectifs ».
Les 320 000 voyageurs quotidiens du métro doivent pourtant slalomer entre les canettes vides et mouchoirs usagés. L’insalubrité des stations, mais aussi des loges des personnels, a fini par pousser une douzaine des conducteurs à exercer leur droit de retrait ce mardi 3 juin, en milieu de matinée, paralysant la ligne 2.
« Les personnels n’en peuvent plus »
« Excédés » par des « rames et des loges sans nettoyage et la présence de punaises de lit », les agents ont cessé le travail vers 11 h. « Les personnels n’en peuvent plus, décrit Nicolas Ruiz, pour FO. La direction oblige les agents de maîtrise à conduire malgré la situation pour pallier l’arrêt des chauffeurs. » Insuffisant pour empêcher l’arrêt du trafic sur la ligne M2, qui ne reprenait qu’à 17 h grâce à l’intervention d’une entreprise de propreté extérieure pour nettoyer les rames.