La première demi-finale du Final Four de la Ligue des nations opposera l’Allemagne, à domicile, au Portugal ce mercredi soir. Cristiano Ronaldo n’a jamais goûté à la victoire face à la Mannschaft.

Il détient le record de matches (219) et de buts (136) avec une équipe nationale. Malgré une longévité unique dans l’histoire du football, Cristiano Ronaldo n’a jamais goûté à une victoire face à l’Allemagne. C’est dire si la Mannschaft résiste au Portugal depuis tant d’années, vingt-cinq plus exactement. Depuis un match en phase de groupes à l’Euro 2000, et un étonnant triplé de Sergio Conceição (3-0), la Seleção a empilé les contre-performances.

Il y a eu une défaite dans le match de la 3e place à la Coupe du monde 2006 (3-1), une élimination en quarts de finale de l’Euro 2008 (3-2), et trois autres revers en phase de poules de l’Euro 2012 (1-0), du Mondial 2014 (4-0) et de l’Euro 2020 (4-2). Le Portugal reste donc sur cinq défaites face à l’Allemagne, et n’a gagné qu’une seule des dix dernières confrontations. Une série noire assez rare pour être soulignée.

Luis Figo, Ballon d’Or en 2000, et Oliver Kahn ont joué leur dernier match international lors de la victoire allemande contre le Portugal pour la 3e place de la Coupe du monde 2006.
Sven Simon / Icon Sport

Depuis la première sélection de Ronaldo en août 2003, la nation aux quatre couronnes mondiales est la seule du top 15 du classement FIFA à résister, encore et toujours. Elle n’est pourtant pas dans sa plus glorieuse période : deux éliminations au premier tour des deux dernières Coupes du monde et une sortie en quarts du dernier Euro, qu’elle disputait à domicile. Son public, elle le retrouvera justement pour le Final Four de la Ligue des nations.

Le Portugal sous pression à un an du Mondial

C’est à Munich, dans cette même Allianz Arena qui a vu le triomphe du PSG en finale de Ligue des champions samedi dernier, que l’Allemagne reçoit le Portugal ce mercredi (21h). «Le Final Four est un moment spécial. L’Allemagne est un adversaire parfait pour se préparer à la Coupe du monde», a estimé le sélectionneur portugais Roberto Martinez, 8e homme à s’asseoir sur ce banc depuis la dernière victoire face à la Mannschaft.

Son poste n’est pas menacé dans l’immédiat. Il devrait encore être, lors du Mondial 2026 l’été prochain, le commandant à bord de ce navire rouge et vert qui tangue. Martinez, comme le vieillissant Ronaldo (40 ans), a laissé des plumes à l’Euro l’été dernier, conclu par une piètre performance face aux Bleus en quarts de finale (0-0, 3-5 aux tirs au but).

Le scénario face à l’Italie, une bonne expérience pour l’Allemagne ?

Le quintuple Ballon d’Or, qui s’apprête à quitter l’Arabie saoudite et Al-Nassr pour un niveau défi encore inconnu, garde sa confiance. Même si son niveau en quarts de finale de la Ligue des nations face au Danemark (défaite 1-0 à l’aller, victoire 5-2 après prolongation au retour) n’est pas de nature à rassurer.

«Nous avons autant de talent que tous les demi-finalistes», a vanté Martinez. L’état de forme des Parisiens (Vitinha, João Neves, Nuno Mendes et Gonçalo Ramos) est un point d’interrogation. L’Allemagne arrive au Final Four sans Antonio Rüdiger en défense, ni son créateur Jamal Musiala, mais avec le magicien Florian Wirtz.

Julian Nagelsmann estime que ses troupes ont «fait un plus grand pas» en résistant à la remontée de l’Italie en quart retour (3-0 à la mi-temps, 3-3 score final après une victoire allemande à l’aller (1-2)) que «si nous avions gagné 3 ou 4-0». Une supputation qui demande confirmation.