Graffée, déjà vandalisée, restaurée et désormais protégée… L’œuvre du mystérieux street artiste britannique Banksy, un phare portant la phrase en anglais « Je veux être ce que tu as vu en moi », découverte il y a moins d’une semaine sur un mur dans une rue très peu fréquentée de Marseille (Bouches-du-Rhône) continue de créer l’événement.

D’autant que, authentifiée sur le compte Instagram de Banksy, elle rompt une longue période d’inactivité d’un des artistes contemporains les plus connus et les plus côtés.

Depuis, Marseillais et touristes viennent en masse se prendre en photo devant ce graff désormais recouvert de couches de vernis anti-tag, la pose d’un Plexiglas étant à l’étude. Deux jours après sa découverte sous ce court tunnel de la rue Félix Frégier, le phare avait en effet été dégradé, doté d’une paire de testicules mauves, avant que des spécialistes ne la restaurent dans la foulée.

« D’habitude, on ne voit que des photos, c’est assez incroyable d’en découvrir un en vrai, surtout dans un endroit pas très passant comme ça, résume Fanny, venue avant d’aller à la plage des Catalans toute proche. On se demande comment il a trouvé cette rue mais en tout cas il est passé par là. »

« La liberté de créer dans l’espace public est quelque chose que l’on défend »

« Nous sommes très honorés qu’un artiste d’une telle envergure ait choisi Marseille pour s’exprimer et y laisser sa trace, s’enthousiasme l’adjoint à la culture Jean-Marc Coppola qui précise que la ville est prête à soutenir financièrement la copropriété concernée pour la protection de l’œuvre. La liberté de créer dans l’espace public est quelque chose que l’on défend. »

Le sud de la France sourit à Banksy puisqu’une exposition lui est consacrée à Montpellier (Hérault) jusqu’au 15 juin et que du 14 juin au 5 octobre, le musée d’art de Toulon exposera 80 de ses œuvres sous le titre « Une (R) évolution ».