La présidente du gorupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, photographiée dans l’hémicycle le 5 novembre 2024 

THOMAS SAMSON / AFP

La présidente du gorupe LFI à l’Assemblée, Mathilde Panot, photographiée dans l’hémicycle le 5 novembre 2024 

POLITIQUE – Il s’agissait de dénoncer le coup de force et tactique du socle commun sur la loi Duplomb. Il n’en sera rien. Les députés ont rejeté à une large majorité ce mercredi 4 juin, la motion de censure déposée par La France insoumise et deux élus écologistes pour faire chuter le gouvernement de François Bayrou. La motion de censure n’a récolté que 116 voix sur les 289 nécessaires pour renverser le Premier ministre.

Elle avait, de toute façon, peu de chance d’aboutir, les socialistes ayant annoncé qu’ils ne la voteraient pas. « Ce que je souhaite c’est que nous focalisions notre attention sur la question des retraites », avait déclaré mardi matin le premier secrétaire Olivier Faure. Même consigne chez les élus RN qui y voyaient une manœuvre « politicienne et non au bénéfice des Français ».

Face au texte de loi agricole, portant notamment une mesure de réintroduction à titre dérogatoire d’un pesticide néonicotinoïde, plus de 2 000 amendements venus des écologistes et de la gauche ont été déposés. Résultat, le député LR Julien Dive a déposé une motion de rejet, adoptée, et qui a permis au socle commun de sauver la loi Duplomb en la renvoyant directement en commission mixte paritaire.

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L’examen de la motion a toutefois été marqué par quelques motions de tensions, et notamment d’un rappel à l’ordre de Yaël Braun-Pivet à l’égard d’une députée de gauche. « Vous n’êtes pas d’accord vous n’avez pas à hurler », a sèchement rappelé la tenante du perchoir. Plusieurs députés ont déploré à la tribune une motion de censure visant le Parlement et non le gouvernement.

« Le gouvernement n’est pas à l’origine de ce texte. Il n’est pas à l’origine de son adoption. Il n’est pas à l’origine de la motion de rejet, mais il est coupable », a ironisé depuis la tribune François Bayrou, estimant que « c’est la première fois que l’Assemblée nationale est invitée à voter contre l’Assemblée nationale ».