ROYAUME-UNI – L’attaque, survenue en 2024, aurait été commanditée par le groupe Wagner. Deux accusés ont reconnu les faits. Le parquet évoque une opération d’influence étrangère visant des intérêts ukrainiens
Le procès de six hommes accusés d’avoir incendié un entrepôt à Londres lié à l’aide humanitaire pour l’Ukraine s’est ouvert mercredi devant la Cour criminelle de Londres. L’attaque aurait été menée pour le compte du groupe paramilitaire russe Wagner, classé organisation terroriste au Royaume-Uni.
Le 20 mars 2024, un violent incendie avait ravagé un site industriel à Leyton, dans l’est de Londres, mobilisant 60 pompiers. Le bâtiment appartenait à la société Oddisey, qui exportait notamment des équipements destinés au système satellitaire Starlink de SpaceX, utilisés en Ukraine. Le parquet affirme que l’incendie était « un acte criminel délibéré, commis sur ordre d’une influence étrangère », selon les mots du procureur Duncan Penny.
Une attaque contre un restaurant planifiée
Parmi les accusés, Dylan Earl (20 ans) et Jake Reeves (22 ans) ont reconnu les faits. Le premier est qualifié d’« architecte » de l’attaque, en lien avec Wagner via Telegram. Il aurait exprimé sa volonté de « mener des missions » contre les intérêts ukrainiens. Le duo aurait également planifié une attaque contre un restaurant du centre de Londres et l’enlèvement de son propriétaire.
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Les quatre autres prévenus – Nii Mensah, Paul English, Jakeem Rose et Ugnius Asmena – contestent leur implication. Pourtant, l’un d’eux, Nii Mensah, aurait filmé l’attaque en direct sur FaceTime. L’accusation évoque des preuves « accablantes ». Deux autres hommes sont également poursuivis pour ne pas avoir signalé des actes (…)
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