Partir des faits plutôt que des fantasmes que l’on a soi-même alimentés, voilà une attitude dont la droite avait perdu l’habitude. Attitude qui est celle d’Edouard Philippe dans son petit livre intitulé le Prix de nos mensonges (Ed. JC Lattès), et qu’il faut saluer. Par les temps réacs qui courent, vu de gauche, on en vient à observer, un peu effrayé, la droite d’aujourd’hui en regrettant les Giscard et les Chirac. Pire, quand on regarde la droite américaine on se surprend, l’espace d’un instant, à éprouver une pincée de nostalgie pour Bush père et même fils.

Edouard Philippe, lui, prend le contre-pied de la mode identitaire en revenant aux fondamentaux d’une dr