Comment rendre le centre-ville de Marseille accessible à tous ? C’est l’un des enjeux qui a occupé les quelque 200 participants au débat, mardi soir, alors que les transports sont parfois un repoussoir pour la cité phocéenne. « Le président Macron a donné des milliards avec le plan Marseille en grand. On a puisé dedans pour les transports, mais tout passe par une entente entre la Ville et la Métropole », conditionne la conseillère métropolitaine et élue (LR) d’opposition au conseil municipal, Sabine Bernasconi.
Ce constat fait, tout le monde est d’accord pour « développer les transports en commun, et pas qu’en centre-ville. Il faut désenclaver les quartiers Nord et Est », enjoint Léa Bijaoui, l’une des chefs de file de LFI à Marseille. Ce sera un objectif partiellement atteint quand la ligne de tram T3 reliera les stations Gèze (15e) à la Gaye (9e) à compter de 2025, avant la liaison entre Saint-Antoine (15e) et la Rouvière (9e) prévue pour 2030.
Piétonniser et végétaliser
Une réserve parmi les participants au débat, la place du deux-roues avec un plan vélo « très en deçà des attentes » d’après le collectif Vélos en ville, fort de 1 500 membres et représenté par son président Christophe Monnier, qui demande à la Métropole « d’accélérer ». « Marseille doit faire sa mue, il faut irriguer le centre-ville de pistes cyclables séparées des piétons et des voitures. Sur le dynamisme du centre-ville, les études montrent que les cyclistes dépensent plus souvent car ils s’arrêtent », vante-il.