ENTRETIEN – La ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur lance ce 5 juin son plan sur l’orientation, décliné du collège à l’université. Et dresse le bilan de ses six premiers mois Rue de Grenelle.

LE FIGARO – Vous annoncez ce jeudi un plan consacré à l’orientation. Pourquoi avez-vous souhaité mettre l’accent sur ce sujet ?

ÉLISABETH BORNE – J’ai souhaité prendre ce sujet à bras-le-corps parce qu’il suscite beaucoup de stress chez les parents et les élèves, et parce qu’il s’agit d’un des éléments centraux de reproduction des inégalités. Parmi les enfants de cadres et de professeurs, neuf sur dix accèdent en seconde générale et technologique. C’est un sur deux parmi les enfants d’ouvriers. Dans les territoires défavorisés, éloignés des grandes villes, les jeunes ont accès à moins de diversité de parcours et de choix de formation. Trois quarts des élèves des zones urbaines denses accèdent en seconde générale, contre deux tiers dans les zones rurales et moins de 50 % dans les zones rurales très éloignées. Enfin, le nombre de filles qui accèdent à des filières d’ingénieurs ou du numérique est trop faible. Mon objectif est de sortir de ces biais. L’orientation doit être repensée, pour…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 88% à découvrir.

Le Figaro

Vente Flash

4,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous