L’idée ciné de la semaine : Le Grand bleu

On a tout dit de ce film monumental, sorte de quintessence du cinéma de Luc Besson avant les polémiques, les déceptions, les trahisons. Le Grand bleu, c’est une madeleine à 100 mètres sous la surface, une référence pour toute une génération. Une histoire d’amour improbable, éthérée, parfois désespérée, dans le monde fascinant de la plongée en apnée.

C’était en 1988, et Besson s’intéressait à la trajectoire de l’alien Jacques Mayol, racontait ses rivalités amicales avec l’Italien Enzo Molinari. Le duo mis à l’écran, magnifiquement incarné par Jean-Marc Barr et Jean Reno, se déchirait aussi pour une femme évidemment, incandescente, innocente, immortalisée par Rosanna Arquette alors au summum de sa carrière. Le Grand bleu, c’était l’alchimie improbable de ces trois figures incontournables du cinéma des années 1990, dans les paysages écrasés par le soleil de Taormina, en Sicile. On s’y laissait bercer par la poésie des images, le surréalisme des rêves et des plongées qui parfois se confondaient.

Et puis il y avait  cette musique d’Eric Serra, inspirée du chant des baleines, que personne n’a oublié. Elle résonnait comme un appel à rejoindre les dauphins, là-bas, tout au fond, en un ultime élan de liberté. Comme l’oeuvre de Besson elle-même, notre préférée, que l’on prendra un vif plaisir à retrouver sur grand écran, dans une salle de ciné. Un plaisir d’ado ressuscité…

Au Vox Strasbourg, dimanche 8 juin à 19h30.

N.B.