Par

Mariane RIAUTE

Publié le

5 juin 2025 à 7h52

Un géant de ciment va s’installer sur les collines du Lauragais, aux portes de Toulouse. Depuis février 2025, c’est un chantier d’ampleur qui a pris racine aux confins des communes de Castanet-Tolosan et Rebigue. Au fil des travaux, la nouvelle infrastructure gagne en hauteur. Elle doit atteindre une taille finale de 30 mètres.

Il s’agit de l’un des sept réservoirs – le premier, celui enterré de Baziège (1 200 m3), est déjà achevé – qui vont être construits sur le territoire du Sicoval dans le cadre de son schéma directeur d’alimentation en eau potable. Le chantier de cette nouvelle infrastructure a été inauguré le jeudi 15 mai.

Une capacité de 1 400 m3

Pour l’heure, il ne fait qu’une dizaine de mètres, les casques blancs et tenues orange fluo ne s’affrétant quotidiennement sur le chantier que depuis le début du mois de février.

Le futur réservoir sur tour ne manquera pourtant pas d’impressionner par la taille qu’il devrait faire à la fin du chantier, prévue en avril 2026 : 30 mètres de haut pour une capacité de 1 400 m3, tout de même.

Ce réservoir à double cuve (une de 1 000 m3 et une de 400 m3) trouvera sa forme hyperbolique finale après 14 mois de travaux et sera alimenté directement par le réservoir de tête de Pechbusque.

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Rebigue 2, réservoir d'eau en construction à Castenet-Tolosan, devrait atteindre une hauteur d'environ 30 mètres.
Rebigue 2, réservoir d’eau en construction à Castenet-Tolosan, devrait atteindre une hauteur d’environ 30 mètres. ©Mariane Riauté – Voix du Midi LauragaisRéservoir de Rebigue ou de Castanet-Tolosan ?

Rebigue 2, c’est ainsi qu’il se fait appeler. Pourtant, le chantier est bel et bien implanté dans la commune voisine de Castanet-Tolosan. Ses concepteurs le défendent, ce nom est loin d’être une erreur, mais prend tout son sens dans le contexte de sa construction, comme l’explique Simon Callais de Réseau 31, qui s’est chargé de la présentation technique lors de l’inauguration du jeudi 15 mai : « Il vient remplacer le réservoir existant de Rebigue, qui a, lui, une capacité de 1 150 m3. Rebigue 1 sera détruit et son influence sera élargie avec Rebigue 2. »

Corronsac, Donneville, Deyme, Rebigue…

Ce jour-là, quelques officiels ont enfilé casque et gilets de chantier pour poser symboliquement la première brique (de plastique) du chantier.

Un réservoir que Pierre Lattard, vice-président du Sicoval en charge de la politique de l’eau, affirme comme nécessaire au bon fonctionnement du secteur ouest du territoire de la communauté d’agglomération lors de sa prise de parole : « Ce réservoir est calculé pour permettre de répondre aux demandes de Rebigue, Deyme, Corronsac, Donneville, et d’une petite partie de Castanet-Tolosan, Péchabou et Pompertuzat. »

« Garantir un approvisionnement en eau potable »

Des besoins en eau potable qui plus est croissants pour un territoire qui voit sa démographie augmenter d’année en année, rappelle Pierre Lattard : « Nous devons aujourd’hui considérer l’eau comme un inestimable patrimoine commun de l’humanité et de l’ensemble des écosystèmes. Le Sicoval est conscient de ces enjeux, car il faut pouvoir bien accueillir les populations et le développement économique dans nos communes. »

De gauche à droite, Pierre Lattard, Sébastien Vincini et Bruno Caubet, lors de l'inauguration du chantier du nouveau réservoir d'eau à Castanet-Tolosan.
De gauche à droite, Pierre Lattard, Sébastien Vincini et Bruno Caubet, lors de l’inauguration du chantier du nouveau réservoir d’eau à Castanet-Tolosan. ©Mariane Riauté – Voix du Midi Lauragais

Un constat que vient confirmer Bruno Caubet, président du Sicoval : « Aujourd’hui, cette construction vise à garantir un approvisionnement en eau potable pour l’ensemble des concitoyens. […] Cette infrastructure assurera une gestion optimale de notre ressource hydrique et la sécurisation de l’approvisionnement en eau pour renforcer la résilience face aux aléas climatiques. »

Sébastien Vincini, président du conseil départemental de la Haute-Garonne et président de Réseau31, a complété : « Avec les infrastructures actuelles, il ne faut pas qu’on accueille encore 18 000 habitants car on sera contraints par l’eau, qui est à la fois un facteur limitant et une ressource à protéger. On doit investir pour s’adapter et sécuriser son accès. »

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