Fin avril, parmi les mesures du « Roquelaure de la simplification », celles sur les centres communaux d’action sociale (CCAS) ne passent pas. La mission envisage de laisser aux élus le choix de créer ou non des CCAS. Pour les maires et les travailleurs sociaux, cette mesure fait resurgir de vieilles inquiétudes. En 2015, la loi NOTRe a rendu la présence de CCAS facultative dans les communes de moins de 1 500 habitants.
Dans un communiqué, le Conseil d’administration du CCAS de Rezé (Loire-Atlantique) et les élus de la majorité du conseil municipal ont dénoncé une « décision technocratique », susceptible de « fragiliser le lien social, là où il est déjà tendu ». « Ils sont souvent le premier rempart contre la précarité, l’isolement, les violences, la perte d’autonomie », soulignent les élus.
Plusieurs services de proximité à Rezé
Le CCAS de Rezé est doté de plusieurs services de proximité, dont un Point conseil budget, une épicerie sociale ou encore une aide pour les personnes âgées et vulnérables. Les habitants sont accueillis, orientés et accompagnés en fonction de leur situation. « La solidarité ne peut pas être une variable d’ajustement budgétaire », assurent les signataires du communiqué. Les économies prévues par la mission Roquelaure sont estimées à plusieurs milliards, d’après François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation.