Un couple de Mosellans, dont la femme était suivie pour un cancer, affirme que l’accès à l’hôpital de Strasbourg leur a été refusé parce qu’ils ne venaient pas du bon département.

L’incident s’est produit en mars dernier. La patiente est pourtant suivie depuis longtemps à l’Institut de cancérologie de Strasbourg. Ce jour-là, des analyses révèlent une anémie préoccupante et le médecin l’envoie tout de suite aux urgences du CHU, qui sont à 200 mètres à pied.

Et là, quelqu’un, mais on ne sait pas qui, leur dit : « Ici, on ne soigne pas les 57. Si vous voulez être pris en charge, il faut habiter en Alsace. » Le couple se rend alors par la route à l’hôpital de Saint-Avold, en Moselle, à 130 km de Strasbourg. L’hôpital qui, devant l’état de la santé de la patiente, la transférera le lendemain à Strasbourg.

Une enquête interne ouverte

Le couple a saisi la commission des usagers de l’hôpital. Christian Prudhomme, secrétaire général Force ouvrière des hôpitaux universitaires de Strasbourg, déplore ce couac : « On sait qu’il y a une enquête interne et qu’il y a un courrier qui a été adressé à la commission des usagers par les personnes concernées. Nous, on est très étonnés parce que, pour nous, c’est un cas isolé. Parce que bien sûr qu’on accepte tout le monde, que ce soit des Alsaciens, des Lorrains, les touristes, les étrangers. On a l’obligation de moyens dans la fonction publique hospitalière et bien sûr qu’on ne fait pas de différenciation en fonction de la région d’où on vient. »

Le CHU ne s’exprimera pas puisqu’une enquête est en cours. On sait juste que les relations ne sont pas au beau fixe entre l’hôpital public et son voisin semi-privé qui traite les cancers. Ils ont mis fin à leur partenariat fin 2024.

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