C’est la grande question du moment. Que personne ne se posait le mardi 27 mai, quand elle entra pour la première fois dans le tableau final de Roland-Garros et qu’elle donnait une interview au « Progrès » : « Mais d’où est originaire Loïs Boisson ? ».
La réponse est simple. La révélation de ces internationaux de France 2025, qui vont changer sa vie, celle de sa famille… et apporter un bol d’air inespéré à une Fédération Française qui l’a toujours suivie de (très) loin, est née le 16 mai 2003 à Dijon. Où Yann, son papa (né le 8 juin 1961 à Lyon), ancien basketteur professionnel (CRO Lyon, où il fut formé, jusqu’en 1984, Asvel en 1984-1985 avec notamment la formidable épopée en coupe des coupes face à Kaunas, Saint-Etienne de 85 à 87, Dijon de 87 à 90 et Tours de 90 à 92), fut manager général de la JDA de 1995 à 2008. Et où Loïs débuta le tennis à l’ASPTT.
Yann ayant intégré la structure de l’AS Monaco basket en 2014, qui était alors coachée par un autre ancien Croix-Roussien, Jean-Michel Sénégal, en « quatrième division », Loïs s’exila ensuite dans le Sud, où elle fut drivée de 2014 à 2019 par Stéphane Gloaguen au TC Beaulieu. Et effectua ensuite un passage de quelques mois à l’académie de Ricardo Piatti en Italie, à quelques kilomètres du domicile familial, situé au-dessus de la Principauté. Où elle côtoya notamment Jannik Sinner, d’où les liens qui unissent les deux jeunes gens, qui se sont entraînés côte à côte cette semaine à Roland-Garros.
Yann Boisson ayant été évincé sans ménagement par les dirigeants de la « Roca team », alors ukrainiens, la famille décida de quitter La Côte d’Azur en 2020 pour se rapprocher des racines familiales (la famille de Yann est Croix-Roussienne depuis trois générations). Et opta pour les environs d’Annecy, ce qui amena Loïs à signer au TC Rillieux-la-Pape, où elle s’entraîna avec Thomas Voiturier et Florian Reynet, son coach actuel. Et à poursuivre sa formation avec Simon Blanc à la « All In Academy » de Thierry Ascione et Jo-Wilfried Tsonga sur les courts du TC Dardilly-Champagne.
Si elle est aujourd’hui licenciée au TC Giordan à Nice, ce qui lui permettait d’aider à financer un budget de fonctionnement de 100 000 € très difficile à boucler, Loïs a donc, depuis janvier 2023, son camp de base « tennis » à Lyon (son préparateur physique est à Annecy), étant hébergée chez sa grand-mère, à la Croix-Rousse, quand elle effectue des sessions d’entraînement au centre de ligue de Bron-Parilly.
Alors, d’où est la nouvelle numéro 1 du tennis français ? Née à Dijon, c’est une évidence. Mais ses racines sont assurément à Lyon !