La région Ile-de-France a décidé de retirer une subvention à l’Inter-LGBT, association organisatrice de la Marche des fiertés, à la suite d’une polémique autour de l’affiche prévue pour annoncer la manifestation.
Sur le visuel de la marche annuelle en défense des droits des personnes LGBT+, prévue le 28 juin, figurent sept personnages, dont un portant le voile et brandissant une pancarte « Contre l’internationale réactionnaire ». Une autre personne arbore un triangle rose (le symbole cousu par les nazis sur les uniformes des détenus homosexuels dans les camps) et une autre plusieurs pin’s dont un avec le drapeau palestinien. Au premier plan, un homme en noir et blanc semble avoir été mis K.-O.
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J’accepteIndignation d’un groupe juif gay et lesbien
« La Région Ile-de-France a demandé le retrait de son logo et la subvention ne sera pas versée », a annoncé sur X Valérie Pécresse, qui dénonce une affiche incitant « à la violence avec son cadavre renversé ».
Cette publication a aussi suscité l’indignation du groupe juif gay et lesbien de France, Beit Haverim, qui a dénoncé des « choix de communication irréfléchis » à même de déclencher « des débordements ou des actes d’hostilité » le 28 juin. « L’inclusion » des « couleurs du drapeau palestinien » à la fois « sur un pin’s et sur un sac » constitue « une instrumentalisation politique qui engage l’ensemble des structures sans leur consentement explicite », dit-il dans un communiqué. Des élus de droite et d’extrême droite ont également fustigé jeudi le visuel.
Contactée par l’AFP, l’InterLGBT a dénoncé des « contresens grossiers ». Le sac n’a « rien à voir avec la Palestine, il représente le drapeau de la Hongrie et le drapeau de la Bulgarie où les prides sont interdites actuellement », a dit son président Alexandre Schon. Les pins « représentent la convergence des luttes à laquelle l’InterLGBT est attachée ».
Dans ce visuel, « l’artiste a voulu représenter des personnes queers unies face à une internationale réactionnaire qui tue des personnes LGBT, les empêche de s’exprimer, restreint leur droit à exister, à s’aimer et à s’autodéterminer », a-t-il ajouté. « On a des milliers de nos camarades qui sont en train de mourir aujourd’hui, il est vital que ce mot d’ordre ne soit ni détourné politiquement ni réapproprié sur la base de contresens ».