Le gouvernement ayant fixé l’effort budgétaire à 40 milliards d’euros en 2026, l’idée de désindexer de l’inflation certaines dépenses fait son chemin. En fonction du scénario, jusqu’à 28 milliards pourraient ainsi être économisés.
Tel un fantôme saisonnier, le spectre de l’« année blanche » revient hanter le débat budgétaire, comme l’année dernière ainsi que la précédente. Dans le jargon des finances publiques, cette expression désigne un gel total ou partiel des dépenses indexées sur l’inflation. Interrogé sur cette possibilité sur France 2 ce jeudi, le ministre de l’Économie n’a pas écarté cette idée. Or, dans le jargon politique, le concept peut recouvrir plusieurs scénarios.
Le sens le plus commun désigne un ensemble de mesures explosives. Du côté des dépenses, elles consisteraient à geler les prestations sociales (retraites, allocations familiales…) — qui sont normalement indexées sur l’inflation — afin de dégager des économies « en tendanciel », c’est-à-dire par rapport à ce que l’État aurait dépensé en l’absence de mesure. À noter, toutes les économies présentées par Bercy — y compris la cible de 40 milliards d’euros pour 2026 — sont « par rapport au tendanciel ». Selon les estimations du ministère de l’Économie, transmises par une source au Sénat, une non-indexation des pensions de retraite en 2026 pourrait rapporter 3 milliards d’euros. Ce serait environ 1,5 milliard d’euros pour le reste des prestations sociales.
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