Le journaliste, qui officie sur BFMTV, réalisera l’interview politique de la matinale sur France Inter à la rentrée. La Société des Journalistes et des syndicats de Radio France s’insurgent contre ce mélange des fonctions.
Certaines recrues sont plus attendues que d’autres. Lundi soir, Le Figaro a annoncé l’arrivée de Benjamin Duhamel sur France Inter. Le journaliste prendra les rênes de l’interview matinale de 7 h 50 à la place de Sonia Devillers. Une annonce qui fait grincer des dents du côté de Radio France.
Benjamin Duhamel, qui est l’une des figures maîtresses de la grille de BFMTV depuis plusieurs années, devrait parallèlement continuer d’officier sur la chaîne d’information continue où il présente «Tout le monde veut savoir» entre 18 h 50 et 20 heures ainsi que l’émission dominicale «C’est pas tous les jours dimanche». S’il arrêtera cette dernière l’année prochaine, il est, pour l’instant, prévu qu’il poursuive la première à la rentrée.
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Une double casquette qui n’est pas du goût de ses futurs collègues. Ainsi, la Société des journalistes de Radio France et six syndicats se sont élevés contre le cumul à la rentrée par Benjamin Duhamel de l’animation d’une tranche dans la matinale de France Inter et de celle d’une émission sur BFMTV, le sommant de choisir. Interrogée jeudi par l’AFP, la direction de France Inter n’a pas souhaité réagir.
Dans un communiqué diffusé mercredi soir, la SDJ, la Société des producteurs et productrices de France Inter (SDPI) ainsi que CGT, CFDT, FO, SNJ, Sud et Unsa de Radio France dénoncent « un mélange de fonctions, l’une dans un groupe de médias privé (RMC BFM) et l’autre sur notre radio de service public».
La SDJ et les syndicats pointent de possibles « conflits éditoriaux » et estiment que cette situation « risque de renforcer, aux yeux du public, un sentiment déplorable de collusion entre médias et d’entre-soi ».
« France Inter ou BFMTV, il faut choisir », plaident-ils dans ce texte également soutenu par la Société des réalisateurs de France Inter et le collectif des programmateurs de la première station de France.
Dans le passé, d’autres animateurs ou journalistes de France Inter ont également cumulé des fonctions dans le privé, à l’instar d’Antoine de Caunes et Augustin Trapenard à Canal+.