DÉCRYPTAGE – Dans quelques semaines, la Principauté pourrait apparaître aux côtés de l’Afghanistan et de la Corée du Nord sur la liste européenne des pays qui ne remplissent pas les exigences de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

La Principauté, d’à peine 2,08 km2, se serait bien passée d’être sous le feu des projecteurs. Emmanuel Macron aussi, qui doit rendre visite au prince Albert II les 7 et 8 juin prochains, une première depuis 1984. La raison : une information de la Lettre  publiée mardi matin. La Commission européenne prévoirait d’inscrire Monaco sur la «liste des juridictions de pays tiers à haut risque» car la principauté ne satisferait pas les exigences de lutte contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme. Si la Commission européenne n’a pas encore confirmé cette actualité, Monaco reconnaît auprès du Figaro avoir été averti d’une «éventualité» d’être placée sur cette liste, afin «de s’y préparer».

Les enjeux sont d’autant plus importants que la Principauté se retrouverait aux côtés de pays comme l’Afghanistan, la Corée du Nord ou le Panama, considéré comme paradis fiscal pour ce dernier. Une mauvaise nouvelle pour l’économie monégasque qui devrait alors renforcer ses contrôles sur «les raisons des transactions» financières ou encore «sur la nature envisagée de la relation d’affaires». «Les établissements bancaires internationaux ont pour consigne d’appliquer des mesures de vigilance complémentaire [sur les pays de cette liste européenne], quitte à ralentir les transactions», insiste la Lettre.

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Le Figaro

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