Par

Paul-Emile Bouchy

Publié le

5 juin 2025 à 19h37

Depuis fin 2024, la Maison de la Résilience a ouvert au sein du CHRU de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Accueillant plus de 130 personnes par semaine, ce lieu permet d’accompagner les victimes de violences sexuelles à se reconstruire grâce à des professionnels.

Jeudi 5 juin 2025, un nouveau dispositif y a été lancé pour aider davantage les victimes en présence d’Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations.

Déposer plainte directement depuis l’hôpital

Auparavant, les victimes devaient se rendre à la police ou à la gendarmerie pour porter plainte contre leurs agresseurs. Désormais, avec la signature de cette convention, elles pourront le faire directement depuis le CHRU de Nancy.

« Demain, dans tous les services, ici, au sein de l’hôpital, les femmes victimes de violences mais aussi les enfants ou les hommes qui pourraient être victimes, pourront immédiatement porter plainte sur place. Police et gendarmerie seront activées pour venir ici et recueillir la parole et la plainte », explique Aurore Bergé.

D’autres maisons de la Résilience en France ?

Cette mesure va permettre d’aller en direction des victimes. « Elles venaient à l’hôpital, on constatait qu’elles avaient subi des violences et on leur disait d’aller au commissariat. Et il se passait quoi dans l’intervalle ? Elles repartaient, seules, chez elles, et renonçaient à porter plainte », ajoute la ministre.

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La Maison de la Résilience demeure unique en France. « On a ce lieu exceptionnel que j’ai visité. Encore aujourd’hui, on considère les victimes comme finalement presque déficientes, comme si le traumatisme des violences sexuelles, générée chez elles, leur était opposé, comme si elles étaient le problème […] L’État a le devoir de multiplier ces projets », conclut-elle.

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