Il existe des endroits où le temps s’arrête, comme à Kolbsheim, au bord des étangs Halbmond et dans une ancienne école, où un petit monde parallèle a pris racine. Son nom ? Divergeons. Son but ? Offrir des moments gourmands, simples, vrais et conviviaux à celles et ceux qui veulent vivre autrement. Et spoiler alert : ça fait du bien et c’est accessible à vélo depuis Strasbourg !
À 16 km de la capitale alsacienne, et après une petite balade d’1h le long du canal de la Bruche, nous voici arriver chez Céline et Frédéric : au bord d’un étang, mais aussi dans une ancienne école.
Elle, coiffeuse et maquilleuse à domicile. Lui, ancien directeur commercial en informatique. Ce sont surtout deux esprits libres, convaincus qu’il était temps de vivre autrement.
Frédéric et Céline. © Léa Meyer / Pokaa
Du déclic à la création de Divergeons
Le déclic ? En 2018, leur fille Jade est diagnostiquée coeliaque. Fini les plats industriels bourrés de cochonneries : le couple réalise à quel point notre alimentation est truffée de mystères (et pas les bons).
Il décide donc d’opérer un changement, non seulement dans leurs assiettes et dans leur consommation, mais aussi professionnel !
1. © Page Facebook de Divergeons / Capture d’écran ; 2. © Divergeons / Documents remis
Issu d’une famille de restaurateurs, Frédéric sent l’appel du métier et décide à son tour de passer derrière les fourneaux.
Divergeons naît en 2020, en plein Covid. À défaut de faire des événements, Frédéric commence par proposer des livraisons traiteur. Puis, en mai 2023, il signe avec Céline un bail qui marque le début d’une nouvelle aventure : les étangs Halbmond, aka de la Demi-Lune, leur tendent les bras.
© Page Facebook de Divergeons / Capture d’écran
L’étang Halbmond : l’esprit sauvage et festif
Ici, il n’y a ni eau courante ni électricité. Mais il y a des couchers de soleil, un bel étang, des panneaux solaires et une bonne dose de créativité.
À l’étang, tout est pensé pour vivre au rythme de la nature. Ici, on peut se faire coiffer en sirotant une bière artisanale, participer à un atelier de loisirs créatifs, taquiner le poisson lors d’une soirée pêche conviviale, ou engloutir des burgers sans culpabilité. « Parfois, des cyclistes de passage s’arrêtent prendre une bière et repartent avec une coupe ! » s’amuse Céline.
© Divergeons / Documents remis
Des concerts viennent régulièrement ponctuer la programmation, offrant une expérience musicale conviviale et décontractée au fil des soirées. La scène, improvisée et intime, permet de découvrir des artistes locaux/les tout en profitant de la nature environnante, et bien sûr, d’un bon repas.
Mais le must à ne pas louper, ce sont les soirées tartes flambées où tout est fait maison, de la pâte jusqu’au découpage à la main du lard. De quoi faire chavirer nos papilles !
© Divergeons / Document remis
© Page Facebook de Divergeons / Capture d’écran
Et ce n’est pas tout : ici, les légumes viennent du maraîcher du village, le pain du boulanger de la commune voisine, et tout est pensé pour valoriser les producteurs/rices du terroir. Du local, du durable et du bon sens, jusque dans les poubelles puisque le zéro déchet est la règle : vaisselle réutilisable, pas ou peu de plastique, recyclage…
L’ancienne école : un nouveau terrain de jeux et de créations
Depuis mars 2025, l’organisateur d’événements Divergeons a pris possession d’un second lieu : l’ancienne école de Kolbsheim. Un bâtiment chargé d’histoire, reconverti pour accueillir toute l’année les activités artisanales et créatives. Là-bas, le couple continue à faire vivre sa philosophie tous les jeudis et vendredis soirs dans le troquet qu’il a ouvert.
« L’objectif était de recréer un bistrot de village tout en convivialité », explique Frédéric. Ce lieu permet de tisser du lien et de faire vibrer le village, mais aussi de réaliser des événements festifs en intérieur, même quand il pleut ! Avec l’école, Divergeons peut proposer un programme sur quatre saisons.
© Léa Meyer / Pokaa
Ici, Céline et Frédéric tiennent à rester en petit comité, épaulé(e)s parfois par des auto-entrepreneurs/ses locaux/les. Leur démarche est certes engagée, mais jamais moralisatrice.
« Un jour, un habitué m’a demandé pourquoi je ne servais pas de Picon, mais du Sommer. Je lui ai répondu que c’est parce que c’est fabriqué à Ingwiller, et qu’on cherche toujours à offrir des produits locaux quand c’est possible. Il n’aime pas ça, mais il va devoir s’y faire… ou boire autre chose ! »
© Léa Meyer / Pokaa
Céline et Frédéric montrent qu’on peut créer autre chose, loin des logiques industrielles, loin de la surconsommation, mais sans se priver de plaisir ni de fête !
Que ce soit à l’étang ou à l’ancienne école, Divergeons n’est pas juste un lieu, c’est un art de vivre. Un appel à ralentir, à savourer, à créer. Et franchement, ça fait un bien fou, alors pour en profiter, rendez-vous sur leur page Facebook en cliquant ici, ou sur leur site web.
Rédactrice : Léa Meyer
© Page Facebook de Divergeons / Captures d’écran