Donald Trump a prévenu dans la nuit de mercredi que Vladimir Poutine allait riposter à la spectaculaire attaque ukrainienne contre des bombardiers russes. Aux termes d’un échange téléphonique d’une heure et quart avec son homologue russe, il a aussi assuré qu’il n’y aurait pas de «paix immédiate» entre Kyiv et Moscou. Pour sa part, le Kremlin a qualifié de «positive» et «productive» la conversation, ajoutant que les deux dirigeants avaient décidé de «rester en contact permanent». Quelques heures après ce coup de fil, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky a appelé sur X à ne pas se montrer «faible» face au président russe.

Après l’annonce de Donald Trump, la Russie a poursuivi son offensive contre l’Ukraine. Dans la nuit de mercredi à jeudi dans le nord du pays, une attaque de drones a fait au moins cinq morts, dont un enfant d’un an, a annoncé le chef de l’administration de la région ukrainienne de Tcherniguiv. Ces frappes sur la localité de Prylouky «ont endommagé des bâtiments dans une zone résidentielle», a écrit Viatcheslav Tchaus sur Telegram, précisant que six blessés avaient été hospitalisés. A Kharkiv, grande ville du nord-est proche de la frontière russe, aussi touchée par les attaques, la police a fait état de 18 blessés dont quatre enfants.

Un haut responsable ukrainien a averti les Etats-Unis, mercredi 4 juin, que l’armée russe préparait des avancées militaires importantes en 2026, dont un barrage de l’accès ukrainien à la mer Noire – crucial d’un point de vue militaire et économique pour Kyiv. En visite avec une délégation ukrainienne à Washington, le colonel et chef adjoint de l’administration présidentielle Pavlo Palissa a présenté ce qu’il a décrit comme des conclusions des renseignements militaires ukrainiens. La Russie a pour objectif de s’emparer d’ici fin septembre de l’entièreté des régions orientales de Donetsk et Louhansk – dont Moscou revendique l’annexion – a expliqué Pavlo Palissa à la presse. Et d’ici la fin de l’année, la Russie souhaite établir une «zone tampon» frontalière, a-t-il ajouté.

Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a promis un «soutien inconditionnel» à Moscou dans son conflit avec l’Ukraine, et prédit le succès de l’offensive russe menée depuis plus de trois ans, a rapporté ce jeudi 5 juin un média d’Etat. Le numéro 1 nord-coréen a reçu mercredi à Pyongyang le secrétaire du Conseil de sécurité russe, Sergueï Choïgou, proche conseiller du Kremlin, qui effectuait sa deuxième visite dans la capitale nord-coréenne en moins de trois mois. En plus du dossier Ukrainien, Kim Jong Un a assuré, selon le compte rendu publié par l’agence officielle nord-coréenne KCNA, que son gouvernement soutiendrait la politique étrangère de la Russie «sur toutes les questions internationales cruciales». Les deux pays ont convenu de «continuer de renforcer progressivement» leurs relations, selon KCNA.