Les droits des passagers aériens européens vont-ils être rabotés ? « Plus de 80 % des vols en retard pourraient ne plus être indemnisés »

L’accord consacre « plus de 30 nouveaux droits » pour les passagers, applicables entre le moment où ils achètent leur billet et celui de l’arrivée à destination, s’est félicité le ministre polonais Dariusz Klimczak.

Philippe Tabarot, ministre français des Transports, s’est dit « heureux du compromis » auquel l’UE est parvenue, dans un message sur le réseau X.

Il a cité plusieurs avancées concrètes, notamment des droits renforcés pour les passagers en situation de handicap ou à mobilité réduite, un mécanisme automatique d’indemnisation en cas d’annulation de vol, ou encore des critères d’indemnisation que les compagnies seront forcées de respecter en cas de retard.

Air Belgium mise en faillite : les passagers ne devraient pas être remboursés

« Ce texte aurait pu être plus ambitieux, mais il est une étape importante pour continuer à améliorer la qualité du service offert aux usagers du transport aérien », a ajouté M. Tabarot.

L’association Airlines for Europe (A4E) regroupant les compagnies Air France-KLM, Lufthansa, Ryanair ou encore easyJet s’est montrée déçue par l’accord.

Elle a reproché au texte d’introduire « encore plus de complexité » par rapport à la proposition initiale de la Commission européenne datant de 2013.

Dans ces négociations, avait été évoquée l’idée –défendue par les compagnies– de faire passer de trois à cinq heures de retard le seuil d’indemnisation des passagers. Elle avait été balayée par l’Allemagne.