Par
Rédaction Nice
Publié le
9 avr. 2025 à 18h35
L’association Anticor a déposé plainte contre Éric Ciotti, président de l’UDR, pour « recel de détournement de fonds publics » au sein de l’exécutif départemental des Alpes-Maritimes, a confirmé mercredi à l’AFP Damien Martinelli, procureur de la République de Nice.
Cette plainte en date du 14 janvier révélée par Le Monde fait suite à un premier signalement d’Anticor en 2019, sur les mêmes faits, qui avait alors entraîné l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Nice.
Le procureur a précisé que cette nouvelle plainte donnait lieu actuellement à des « investigations » confiées au service de police judiciaire local.
Le président du Département également visé
Anticor suspecte Éric Ciotti, après sa démission de la tête de l’exécutif départemental en 2017, pour cause de cumul des mandats (il est également député), d’avoir conservé, en tant que président de la commission des finances du département, les mêmes avantages qu’il détenait en tant que président de la collectivité.
L’association pointe notamment la mise à disposition d’un véhicule du département et l’usage de collaborateurs parlementaires rémunérés, selon elle, par le conseil départemental.
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La plainte d’Anticor vise Éric Ciotti ainsi que Charles-Ange Ginésy, que l’association suspecte d’avoir commis les faits de détournement de fonds publics en sa qualité de président du département.
Éric Ciotti dénonce une « tentative d’agitation médiatique et politique »
Éric Ciotti a réagi auprès de l’AFP en dénonçant « une nouvelle tentative d’agitation médiatique et politique » de la part d’une association proche, selon lui, « de la Macronie et de la majorité municipale à Nice », dirigée par le maire Horizons Christian Estrosi.
« Toutes mes fonctions ont toujours été exercées dans un cadre parfaitement légal, en toute transparence et dans le respect des règles », a-t-il ajouté en remarquant que « la Chambre régionale des comptes, qui a réalisé un contrôle approfondi, n’a d’ailleurs pas jugé utile de saisir la justice ».
Avec cette plainte, « on espère que l’enquête va enfin avancer, six ans après, et alors même qu’en 2023 un rapport de la Chambre régionale des comptes a confirmé notre premier signalement », a expliqué de son côté Inès Bernard, déléguée générale d’Anticor, selon qui « ces faits perdurent ».
« Si l’enquête n’avance pas on n’hésitera pas à se constituer partie civile pour qu’un juge d’instruction soit saisi », avertit-elle.
Avec AFP
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