L’éleveur bovin a déjà perdu la moitié de son troupeau en novembre dernier après la détection de tuberculose bovine chez certains spécimens.

Après la «ZAD», ou «zone à défendre», voici la «VAD» pour «vaches à défendre». À Eyzerac, près de Périgueux (Dordogne), un éleveur fait de la résistance et refuse l’abattage préventif de ses vaches après plusieurs cas de tuberculose bovine recensés dans son troupeau. Depuis dimanche dernier, une vingtaine de personnes se relaient sur un campement de fortune installé sur son exploitation pour empêcher les forces de l’ordre d’emmener les 26 vaches à l’abattoir.

La moitié de son troupeau avait déjà été abattue en novembre dernier après la détection de cette maladie contagieuse et transmissible aux autres animaux ainsi qu’à l’homme. Depuis, l’éleveur refuse d’abattre le reste de ses bêtes sachant que toutes ne sont pas contaminées et demande de nouvelles analyses. D’après Ici Périgord, les services de la préfecture, accompagnés des gendarmes, s’étaient déjà rendus sur l’exploitation pour saisir les vaches le 23 mai dernier, sans succès.

C’est ainsi que 25 gendarmes, des bétaillères, un drone et les services vétérinaires ont débarqué chez l’éleveur récalcitrant tôt ce jeudi matin. Les forces de l’ordre ont bouclé l’accès à l’exploitation de 22 hectares et ont installé un périmètre de sécurité autour de la propriété. Malgré la présence des occupants de la «VAD», une première partie des vaches ont été saisies sans affrontements. Désormais l’éleveur et ses soutiens n’espèrent plus que retarder l’abattage des bêtes restantes en continuant à occuper la zone.