Par
Dorine Goth
Publié le
5 juin 2025 à 17h14
La polémique est montée rapidement. Moins de 24 heures après la publication de l’affiche de l’Inter-LGBT sur l’édition 2025 de la Marche des Fiertés à Paris, le couperet est tombé. Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a décidé de retirer la subvention qui était allouée à l’association et son logo de l’affiche. Elle estime que le message porté « peut inciter à des débordements de haine ». Une heure plus tôt, la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT + (Dilcrah) demandait également le retrait de son logo de l’affiche.
« Des contresens grossiers »
Sur le visuel, l’affiche représente plusieurs personnes aux couleurs du drapeau LGBT. L’une d’elles porte un voile, l’autre une écharpe aux couleurs du drapeau transgenre ou encore un pin’s représentant le drapeau de la Palestine. L’un d’eux tire par la cravate un homme aux couleurs blêmes, une croix celtique tatouée dans le coup, symbole des groupuscules d’extrême droite. Valérie Pécresse estime que l’affiche « incite à la violence avec son cadavre renversé ». Auprès de l’AFP, l’Inter LGBT a déploré « des contresens grossiers ».
Dans un manifeste intitulé « Contre l’internationale réactionnaire, queers de tous les pays unissons-nous », l’Inter-LGBT dénonce « la progression d’un mouvement idéologique réactionnaire désignant les personnes LGBTQIA + comme leur bouc émissaire ».
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«L’artiste a voulu représenter des personnes queers unies face à une internationale réactionnaire qui tue des personnes LGBT, les empêche de s’exprimer, restreint leur droit à exister, à s’aimer et à s’autodéterminer », a expliqué le président de l’association Alexandre Schon. La Marche des Fiertés se déroulera samedi 28 juin, au départ du métro Palais Royal, musée du Louvres.
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