Il aura été le premier prêtre à devenir président d’une université d’État française , en 2016, déclenchant l’ire des anticléricaux [c’est chose banale dans les universités libres catholiques N.D.L.R.]. Le théologien Michel Deneken, 67 ans, natif du quartier strasbourgeois de Neudorf, redevient « simple » curé, probablement à la tête de la paroisse Saint-Louis à la Robertsau, à Strasbourg. « C’est dans les tuyaux, mais ce n’est pas fait. C’est une piste que j’ai accepté d’explorer », explique l’intéressé. « Il s’agit d’une belle paroisse, pleine de vitalité. Dans l’Église, la retraite est à 75 ans. Je me sens plus utile là qu’ailleurs. Être un has been de l’Enseignement supérieur ne m’intéresse pas. » Demandée par l’archevêché, sa nomination doit être encore officialisée par le ministère de l’Intérieur, en vertu du droit local des cultes en Alsace Moselle.
La fin d’ambitions municipales
Michel Deneken n’avait jamais cessé d’officier comme prêtre : il a continué à célébrer la messe en paroisse pendant son mandat à la tête de l’université. Mais ce « retour » à un ministère pastoral signe la fin de ses ambitions supposées pour les prochaines municipales de Strasbourg, un prêtre en exercice ne pouvant pas exercer de fonction politique. « “On” y avait pensé pour moi, dans une logique d’alternative, car on cherchait une personnalité au-dessus des partis. Sauf qu’aujourd’hui, il y a pléthore de candidats dont le seul but est de rejeter la municipalité actuelle. Cela ne fait pas un programme », regrette-t-il.
L’arrivée de Michel Deneken à la paroisse Saint-Louis signifie aussi le départ du prêtre actuel, le dominicain Alain Moster, 52 ans, qui était en poste depuis deux ans. Selon une information du blog de la Robertsau étayée par plusieurs rumeurs, celui-ci hériterait du poste prestigieux de conseiller culturel de l’ambassade de France auprès du Saint-Siège.