L’arrêt du bonus écologique en Allemagne a mis à mal le marché automobile national et tout particulièrement le sous-marché du véhicule 100 % électrique. Un commerce essentiellement tiré par la demande des clients professionnels que sont les flottes d’entreprise. 

Dans son tout premier projet de loi déposé au Bundestag, le nouveau ministre des Finances allemand – Lars Klingbeil – a inscrit une kyrielle d’allègements fiscaux pour les entreprises [de l’ordre de 45,8 milliards d’euros sur la période 2025-2029, ndlr] destinés à relancer l’investissement. Une série de mesures qui doit « envoyer un signal clair en faveur de la force économique et de la compétitivité du pays »,  espère-t-il.

Le bonus écologique pour les véhicules 100 % électriques remplacé par des exonérations d’impôts

Entre diverses dispositions portant sur la réduction de l’impôt sur les sociétés ou l’amortissement de leurs investissements, le texte présenté ne crée pas une nouvelle ligne de dépenses dédiée à un mécanisme équivalent au bonus écologique mais consacre l’idée que l’exécutif entend volontiers se passer de certaines ressources fiscales.

Le projet de loi prévoit que « l’achat de véhicules électriques d’entreprises, entre 2025 et 2027, sera exonéré d’impôts d’au moins 75 % ». Il est également prévu que le prix maximal des véhicules éligibles à cette mesure soit relevé de 70 000 à 100 000 euros. De quoi largement couvrir les segments supérieurs du marché (premium et luxe) dominés par… les constructeurs automobiles allemands.

Dans un communiqué, la Fédération de l’industrie automobile allemande (VDA) estime que « cette mesure renforcera par la suite le marché des voitures d’occasion électriques ».