Quelque 900 manifestants se sont rassemblés jeudi soir pour s’opposer à la tenue de l’événement caritatif. La préfecture a constaté la présence «de nombreux profils de l’ultragauche nantaise voire de départements alentour».
Le dispositif policier a limité la casse. Sept personnes ont été interpellées à Nantes (Loire-Atlantique), dans la soirée du jeudi 5 juin, au cours d’un rassemblement antifasciste illégal d’environ 900 personnes. La manifestation s’était rassemblée en début de soirée pour dénoncer l’organisation, à la cité des Congrès de Nantes, de la dernière édition de «La Nuit du Bien Commun». Intervenues en nombre au sein du large périmètre protégé délimité en début de semaine par le préfet de Loire-Atlantique, les forces de l’ordre ont dispersé un cortège composé «de nombreux profils de l’ultragauche nantaise voire de départements alentour». Deux policiers ont été légèrement blessés par des tirs de mortiers.
Parmi les sept interpellations de jeudi soir, trois personnes ont d’ores et déjà été remises en liberté après des classements sans suite, assortis, pour l’un des individus, d’un avertissement pénal. Quatre autres personnes se trouvaient encore en garde à vue vendredi matin, pour participation à un attroupement non autorisé, dissimulation du visage et refus de dispersion après sommations. En amont du rassemblement de l’extrême gauche, quelque 200 personnes ont également battu le pavé jeudi en fin d’après-midi, à l’initiative d’organisations syndicales. Aucun incident n’a été à déplorer lors de cette manifestation.
Soirée caritative organisée depuis 2017 dans plusieurs villes de France, «La Nuit du Bien Commun», fait l’objet depuis quelques semaines de critiques renouvelées en raison de la personnalité d’un des fondateurs de l’évènement, le milliardaire Pierre-Édouard Stérin. Ces dernières semaines, l’homme d’affaires a refusé à trois reprises de répondre à la convocation d’une commission d’enquête de l’Assemblée nationale pour rendre compte de la stratégie assumée par son projet Périclès. Plateforme de formation politique, ce projet ambitionnerait notamment «d’installer le Rassemblement national au pouvoir», selon des documents internes révélés en juillet 2024 dans L’Humanité .