La réforme de la loi PLM, qui régit le mode de scrutin dérogatoire aux élections municipales à Marseille, Paris et Lyon, a franchi un premier cap avec son adoption par l’Assemblée, mercredi 9 avril en début de soirée.

Principale innovation de ce texte : désormais, on votera deux fois aux municipales à Marseille (comme à Paris, trois fois à Lyon avec les élections métropolitaines). Une urne permettra de désigner les conseillers municipaux et, in fine, le ou la maire de Marseille. Une autre urne permettra d’élire les conseillers d’arrondissements. « L’objectif n’est pas l’alignement sur le droit commun mais qu’on s’en rapproche le plus possible », a répondu Patrick Mignola, ministre délégué aux Relations avec le Parlement, aux opposants au texte qui ont pointé un régime resté dérogatoire par rapport aux autres communes de France.

Payan 1- Muselier 0

Dans le match à distance qui l’oppose à Renaud Muselier sur ce sujet, Benoît Payan a donc remporté une première manche. Le maire (DVG) de Marseille n’a pas eu un poids décisif dans l’hémicycle, avec la seule voix de son ancien adjoint Laurent Lhardit (PS) pour défendre son accord à la réforme. Mais le président de Région, opposé à une modification précipitée (et plutôt défavorable à son camp à Marseille) des règles électorales, n’a, lui, pas reçu le soutien de son parti Renaissance et du « bloc central » dans cette bataille. Ce n’était pas une surprise : la réforme a été initiée par le député (Ren.) de Paris, Sylvain Maillard et mise sur la table par le Premier ministre François Bayrou.