• Mauvaise surprise pour les riverains qui ont hérité d’une œuvre de Banksy à Marseille le 30 mai dernier.
  • Déjà vandalisé au cours du week-end, le pochoir de l’artiste anglais a de nouveau été dégradé dans la nuit de jeudi à vendredi.
  • Alors qu’un peintre local travaille à sa restauration, une plaque de plexiglas a été posée pour le protéger.

Une semaine après son apparition sur un mur d’une rue discrète de Marseille, une œuvre du street artist anglais Banksy vient d’être vandalisée à deux reprises coup sur coup. Dans la nuit du samedi 31 mai au dimanche 1er juin, deux testicules ont été grossièrement peints de chaque côté de l’œuvre, un phare sombre au bout duquel apparaît une lumière blanche semblant jouer avec l’ombre d’un poteau.

Dans la matinée, le peintre local Richard Campana entamait un travail de restauration avec l’aide d’Agnès Perrone, une spécialiste en décor du patrimoine qui s’est empressée d’effacer les tags de mauvais goût avant de recouvrir l’œuvre d’un vernis de protection. Mauvaise surprise : dans la nuit de jeudi 5 à vendredi 6 juin, l’œuvre a de nouveau été la cible de vandales.

J’ai l’impression d’être devenu un peu le service après-vente du Banksy de Marseille

Le peintre Richard Campana dans « La Provence »

« Un vigile était présent sur place et cette nuit, cinq personnes sont venues tenter de dégrader l’œuvre », raconte Richard Campana à nos confrères de La Provence. « Elles se sont embrouillées avec le vigile qui les a fait partir, mais trois jets de peinture blanche ont tout de même eu lieu autour du pochoir. »

Alors que le syndic de l’immeuble a fait poser un panneau de plexiglas dans la journée, l’artiste s’est déjà remis à l’œuvre pour effacer les dégradations, plus minimes cette fois. « J’ai l’impression d’être devenu un peu le service après-vente du Banksy de Marseille », plaisante-t-il auprès du quotidien local.

AFP

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Reste maintenant à savoir si des mesures supplémentaires seront prises pour protéger le pochoir qui attire chaque jour de nombreux visiteurs. Interrogé en début de semaines par Franceinfo, le maire de Marseille s’était dit prêt à aider la copropriété qui a hérité du travail d’un artiste dont certaines créations se sont déjà vendues à plusieurs millions d’euros aux enchères.

Jérôme VERMELIN