Le Parlement norvégien a adopté, vendredi, un projet d’amendement visant à introduire la notion de consentement explicite dans la définition pénale du viol. Pour ne pas tomber sous le coup de la loi, un rapport sexuel devra être basé sur la libre volonté des parties, clairement exprimée en parole ou par le geste.
Modelée sur le principe « seul un oui est un oui » déjà en vigueur en Suède voisine, la proposition pénalise le viol par absence de consentement, un chef passible d’une peine de six ans de prison.
Adopté à une large majorité.
« Aujourd’hui, la loi considère qu’il y a viol uniquement s’il y a eu recours à la violence, à des menaces, ou si l’on a profité de la vulnérabilité d’une personne incapable de résister », avait expliqué la ministre travailliste de la Justice, Astri Aas-Hansen, en présentant le projet en avril. « Mais il peut exister d’autres raisons pour lesquelles une personne ne peut pas ou ne parvient pas à refuser une avance sexuelle », avait-elle fait valoir. Le texte a été adopté à une large majorité.
La Norvège rejoint ainsi d’autres pays comme la Suède et l’Espagne qui ont aussi introduit la notion d’un consentement sexuel explicite dans leur législation sur le viol.