Sacrée pour la deuxième année consécutive, au prix d’un rude combat. Varvara Gracheva a connu plus de résistance ce vendredi que lors de la finale de l’an passé, facilement remportée face à la Ciotadenne Emma Léné (6-2, 6-1). Cette fois, la Franco-Russe, entrée en lice lors des demi-finales, s’est imposée en trois sets (5-7, 7-5, 6-3) et décroche un deuxième titre consécutif. « C’est un très beau sentiment de défendre un titre, c’était un bel objectif à atteindre », confie-t-elle. « J’ai perdu le premier set, et c’était mérité. J’ai vraiment mal géré la situation. »

Gracheva menait 4-0 avant de se faire renverser. « Elle s’est montrée plus engagée que moi, elle n’a pas commis les fautes que j’ai pu lui offrir et a parfaitement su gérer les différentes occasions », reconnaît-elle lucidement. Au fil des échanges, l’ancienne numéro 1 française retrouve ses repères et impose progressivement son jeu, donnant lieu à des points d’une grande intensité. « C’était du tennis, mais aussi une vraie bagarre. J’ai mieux géré au fur et à mesure, puis je me suis relâchée mentalement et ça allait mieux. Quand un match dure aussi longtemps (2h52′), il faut trouver le bon rythme, maîtriser ses émotions et garder le bon état d’esprit pour aller chercher la victoire. »

Elle repart donc avec le trophée en main, symbole du travail qu’elle effectue avec son nouveau coach Maxime Tchoutakian : « Elle a perdu environ 6 mois avant de pouvoir rebondir. Elle est repartie sur une page neuve : nouvel entraîneur, nouveau staff et nouveau coach physique. Il y a eu le temps de l’adaptation et maintenant on essaie de reconstruire. Elle travaille dur, elle travaille bien et il n’y a pas de raison que cela ne paie pas ».

Yelysabeth Kotliar a beaucoup appris

Yelysabeth Kotilar (N.37) ne peut rien se reprocher, ne cédant que sur quelques petits détails. « Dans les moments clé, elle a montré qu’elle avait un peu plus d’expérience », reconnaît-elle, lucide. Si la défaite est difficile à encaisser, elle ne masque pas les progrès réalisés. Kotilar est parvenue à hausser son niveau de jeu tout au long du tournoi. Revenant dans le premier set après un départ compliqué, elle a su s’adapter à la cadence imposée.

« Elle jouait plus vite que mes précédentes adversaires, j’ai dû chercher les bonnes solutions, point par point… On était très proches à chaque jeu, il fallait souvent aller jusqu’à l’avantage. Et dans ces moments-là, elle a été plus solide, elle a pris de meilleures décisions parfois. Mais j’ai vu le niveau qu’il faut atteindre, j’ai compris mes erreurs, je sais ce que je dois améliorer, et c’est le plus important. »

C’était la septième fois dans sa jeune carrière que l’Ukrainienne affrontait une joueuse classée dans le top 100 mondial.