L’une venait de réussir son diplôme d’études en langue française, après une année scolaire passée en classe UPE2A (Unité pédagogique pour élèves allophones nouvellement arrivés). L’autre, en cinquième, est décrite par ses professeurs comme « une élève volontaire et assidue ». Mais depuis le 22 mai, ces deux élèves de collège Clair-Soleil (14e) sont à la rue et ont vu leur parcours scolaire s’interrompre brutalement. Ce vendredi 6 juin, une partie de leurs professeurs était en grève et mobilisés derrière une banderole « pas un élève sans toit », pour demander « une solution d’hébergement rapide » leur permettant de reprendre le chemin de l’école.
« Aucune solution » proposée par les institutions
Avec leur mère et leur petit frère de 11 ans, scolarisé dans une école du Canet (14e), les deux adolescentes étaient hébergées dans un Cada (centre de demandeurs d’asile) depuis leur arrivée du Bangladesh à l’été 2024. Mais avec le refus de sa demande d’asile, la famille s’est retrouvée à la rue. Après une nuit passée sur les dalles du Vieux-Port, la plus grande sœur a fini par faire part de sa situation à sa professeure de français.