Par

Maréva Laville

Publié le

6 juin 2025 à 17h06

C’est un dossier sensible pour lequel le parquet de Toulouse, contacté par Actu.fr, ne préfère pas s’étaler, outre mesure. Jeudi 5 juin 2025, La Dépêche du Midi révélait que l’actuel directeur général par intérim de la Mutuelle nationale des sapeurs-pompiers de France, interpellé mardi 3 juin matin suite à un signalement sur la plateforme ministérielle Pharos, était mis en examen pour des faits de pédopornographie, commis en dehors de ses fonctions. 

Le directeur général par intérim de la mutuelle suspendu

Une information qui n’a pas manqué de faire réagir l’organisme de santé des sapeurs-pompiers — dont le siège administratif se trouve à Colomiers — et son président. « Dès connaissance de cette situation, les instances de la mutuelle vont prendre sans délai la décision de suspendre immédiatement l’intéressé à titre conservatoire de ses fonctions et de toute activité au sein de la structure », indique la MNSPF, qui l’emploie depuis 2021.

Celle qui insiste toutefois sur le respect de la présomption d’innocence, dit se tenir « à disposition des autorités compétentes dans le cadre de l’enquête » portant sur « des faits d’une exceptionnelle gravité », juge-t-elle. Mais de quoi est soupçonné ce membre de la direction de la Mutuelle des pompiers, âgé de 48 ans et habitant de la Ville rose ?

Quatre infractions soulevées par le parquet de Toulouse

« L’instruction est en cours », avance le vice-procureur de la République de Toulouse. Quatre infractions lui sont reprochées. Avec comme année de départ, 2018. Année durant laquelle le suspect n’était pas en poste à la Mutuelle nationale des sapeurs-pompiers de France. Selon son CV, l’homme était à l’époque « responsable de portefeuille de projets » à la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), dans le Loiret.

De la détention d’image pédopornographique, entre autres…

Ce serait à partir du 1ᵉʳ mai 2018 que le suspect aurait demandé à un mineur de 15 ans de lui transmettre une image à caractère pornographique. Image qu’il aurait réussi à recevoir courant mai 2018. D’autres mineurs auraient été concernés entre ce 1er mai 2018 et le 30 mai 2025, d’après les infractions soulevées dans le cadre de l’enquête menée par la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS).

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Durant ces mêmes sept années, le suspect aurait également proposé des pratiques sexuelles à un mineur de 15 ans « en utilisant un moyen de communication électronique », détaille le parquet de Toulouse.

Le suspect placé en garde à vue

D’après les informations de La Dépêche, le directeur général par intérim de la mutuelle, désormais suspendu, aurait reconnu les faits lors de sa garde à vue, mais « nie avoir eu des relations sexuelles avec des mineurs ». Ordinateur, téléphone et matériel électronique ont été saisis. C’est désormais le juge d’instruction qui donnera le tempo de ce dossier.

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